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Pr Mohamed Belhoucine (épidémiologiste) : «Il faut continuer à utiliser le vaccin d’Astrazeneca»

Alors que la décision de suspendre l’utilisation du vaccin AstraZeneca se répande à travers le monde, notamment en Europe, les autorités algériennes observent le silence. Ni le ministère de la santé, ni l’institut Pasteur ne se sont prononcés au moment où des milliers de citoyens algériens attendent une deuxième injection de ce même vaccin.

Le professeur Mohamed Belhoucine, épidémiologiste, plaide énergiquement pour son utilisation au même titre que le vaccin russe, les deux type de vaccin le plus utilisés en Algérie.

« De mon point de vue, et je parle en mon nom personnel, ce vaccin reste fiable qu’il faut continuer à utiliser parce que plus nous augmentons le nombre d’individus vaccinés dans notre pays, plus nous réduirons la transmission du virus et plus nous serons en mesure d’avoir un arrêt définitif de la transmission et de la survenue de mutations », estime-t-il, dans une déclaration à TSA.

« Jusqu’à preuve du contraire chez nous, les doses d’AstraZeneca qui ont été reçues ont été utilisées et le système de pharmacovigilance n’a pour l’instant pas montré qu’il existait quelque effet secondaire sévère qui soit », indique-t-il dans ce contexte.

« Aujourd’hui, l’ordre du jour est à la vaccination dès que possible pour toutes les populations à commencer par celles qui sont les plus exposées », soutient le professeur. « Pour l’instant, je fais confiance aux choix de vaccins qui ont été faits par notre pays et je ne trouve pas de raisons suffisantes pour paniquer et dire qu’il faut suspendre l’utilisation de l’AstraZenenca», souligne-t-il en outre, appelant à garder raison et ne pas céder à la panique.

L’expérience britannique est présentée comme l’exemple à suivre. Avec 16 millions de doses, la Grande Bretagne est le pays qui a utilisé le plus ce type de vaccin. Aucun problème grave n’a été signalé jusqu’à aujourd’hui. Et, contrairement à plusieurs pays d’Europe, les autorités anglaises ont encouragé la poursuite de vacciner par l’ AstraZeneca.

La Belgique est le 2e pays d’Europe de l’ouest qui a décidé la poursuite de la vaccination par ce vaccin. D’ailleurs, on a constaté que le nombre de personnes contaminées, tout comme le nombre de décès tende à diminuer d’une manière significative.

Le professeur Belhoucine explique que «le fait que lorsqu’on fait une campagne de vaccination massive, elle est faite dans une société dans laquelle il y a des gens qui vont faire un infarctus, des crises d’épilepsie, un caillot sanguin… Ainsi va la vie.» C’est pourquoi, ajoute-il, « Faire automatiquement le lien parce que dans la chronologie, on fait un vaccin aujourd’hui et on fait un infarctus dans deux jours ou une épilepsie dans trois jours, on ne peut pas dire que c’est à cause du vaccin. La chronologie n’est pas causalité. Le fait que deux événements se suivent ne veut pas nécessairement dire que le deuxième est lié au premier », affirme le professeur, rappelant la spécificité de la population européenne.

De sa part, le professeur, Mustapha khiati, président du Forem, a conseillé les autorités sanitaires de suspendre la vaccination par Astrazenica, en attendant des éclaircissements des scientifiques.

Abir.N

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