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Plus 30 000 déplacés recensés à Derna en Libye : l’aide internationale arrive dans la ville martyre

Victime d’inondations meurtrières dimanche 10 septembre provoquées par la tempête Daniel, la ville martyre de Derna, dans l’est de la Libye, n’est toujours pas au bout de sa peine. Outre, les 5300 morts et les milliers de disparus recensés jusqu’ici, au moins 30 000 personnes ont été déplacées dans cette ville côtière de 100 000 habitants, a indiqué, hier, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les inondations ont fait des milliers de morts et de disparus dans cette ville côtière libyenne, selon les autorités. Compte tenu de l’accès difficile à cette ville, dans l’est de la Libye, les incertitudes demeurent encore sur le nombre exact de victimes de la catastrophe.

L’OIM a fait état aussi de 3 000 à Al-Bayda et plus de 2 000 à Benghazi, d’autres villes situées plus à l’ouest. L’OIM a expliqué que Derna n’était plus accessible que par deux entrées au sud (sur sept habituellement). Selon elle, des pannes d’électricité généralisées et des perturbations du réseau de télécommunication limitent les communications, a rapporté l’AFP.

Coté bilan de la catastrophe, les chiffres sont ahurissants. Un employé du gouvernement de l’Est, arrivé mardi 12 septembre à Derna, affirme qu’au moins un quart de la ville est détruit. Des quartiers entiers ont disparu.

Le porte-parole du Service de secours et d’urgence libyen relevant du gouvernement internationalement reconnu de Tripoli, Oussama Ali, a affirmé mardi 12 septembre à l’AFP que les inondations avaient fait « plus de 2 300 morts » et environ 7 000 blessés à Derna, alors que plus de 5 000 personnes sont portées disparues.  Un responsable de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a avancé un nombre plus « énorme » de morts qui pourraient, selon lui, se compter en milliers, avec 10 000 disparus.

Une partie de ces 10 000 disparus pourraient se trouver en mer.  La mer commence à rejeter leurs corps vers les plages. En effet,   des corps ont commencé dès mardi 12 à être rejetés par la mer qui a viré de couleur en devenant marron comme la boue. Des images publiées mardi par des médias libyens montrent un hélicoptère militaire en train de récupérer des corps sur la plage jonchée de débris et de morceaux de fer, a indiqué l’AFP.

Face à cette grande catastrophe qui a frappé une Libye déjà meurtrie par une guerre fratricide, les pays étrangers et organisations internationales ne sont pas restées insensibles. Deux jours après le drame, l’aide commence à affluer vers ce pays martyr pour aider les victimes quoique les secours arrivent encore au compte-gouttes. L’Algérie a envoyé mardi 12 septembre d’importantes aides humanitaires (produits alimentaires, matériel médical, vêtements et tentes) via un pont aérien de huit avions relevant des Forces aériennes de l’ANP. Le même jour, l’Egypte a, elle, aussi envoyé des aides.  Des équipes de secouristes envoyées par la Turquie et les Émirats arabes unis sont arrivées dans l’est de la Libye, selon les autorités. La Jordanie a, pour sa part, envoyé un avion rempli d’aide humanitaire (tentes, couvertures, matelas et des colis de nourriture), a indiqué mercredi l’Organisation caritative hachémite jordanienne.

A son tour, le ministère italien de la Défense a annoncé le départ d’un navire et de deux avions de transport militaires pour acheminer des experts et du matériel logistique de première nécessité. Quant à la France, elle a annoncé le déploiement d’un hôpital de campagne pour venir en aide aux populations sinistrées. Pour ce qui est des États-Unis, ils ont décidé d’envoyer des « fonds d’urgence aux organisations de secours » et prévoient une coordination avec les autorités libyennes et l’ONU pour fournir un soutien supplémentaire. De son côté, la Commission européenne a annoncé l’envoi d’aide de l’Allemagne, la Roumanie et la Finlande vers la ville de Derna, dans le cadre du mécanisme de protection civile de l’UE, qui a été activé. Elle a aussi débloqué 500 000 euros.

Depuis le tremblement de terre qui a secoué la ville d’Al-Marj, à l’est du pays, en 1963, c’est la pire catastrophe naturelle enregistrée dans la Cyrénaïque, province orientale de la Libye.

Ali Chikhi et agences

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