35 vendredi
A Alger, les milliers de manifestants qui ont investi la rue ont surtout réclamé le départ du système. Ils ont également exprimé à travers des slogans et pancartes leur rejet des élections présidentielles dans les conditions actuelles.
Des manifestations populaires se sont déroulées durant ce 35 vendredi dans plusieurs villes du pays (Alger, Oran, Annaba, Constantine, Jijel, Mostaganem, Bejaia, Tizi Ouzou, Bouira, Ain Defla, Mascara, etc.) pour réclamer un changement radical du régime, et dire non aux élections dans les conditions actuelles. Des slogans hostiles au projet de loi sur les hydrocarbures ont été scandés par les manifestants.
Comme à chaque vendredi les algériens sont sorti en familles avec la même détermination et toujours pacifiquement. Une grande mobilisation a été constatée à Oran et Mostaganem du coté ouest et le même constat a été enregistré à Annaba, Constantine, Skikda et Bordj Bou Arreridj du coté est. En Kabylie une marrée humaine a investi les places et rue dés 14h. À Tizi Ouzou un très grand drapeau national a été déployé au milieu d’une foule compacte qui criait des slogans hostiles à El Aissaba.
Par tout en Algérie, les manifestants ont réclamé la libération des prisonniers d’opinion avec la même voix ils rejettent les élections que le gouvernement prépare pour le 12 décembre.
Cette nouvelle journée de mobilisation était l’occasion pour les Algériens de réaffirmer leur soutien aux nombreux détenus du Hirak. Les arrestations se sont poursuivies cette semaine, avec le placement en détention de trois journalistes.
Le dernier décompte arrêté par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) au 15 octobre fait état de cent personnes détenues en lien avec le mouvement populaire. Soit six détenus de plus que le dernier du décompte datant du 13 octobre.
Boualam Senhadji
