L’universitaire Ammar Belhimer
La disqualification des partis politiques, la distribution de la rente, aux fins d’avoir la paix sociale et le mode de démocratie représentative, « placés sous haute surveillance policière », ont été quelques uns des points commentés, par l’enseignant universitaire, Ammar Belhimer.
Accueilli à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne et commentant l’aspect relatif à la disqualification des partis politiques et la crise du modèle de régulation, celui-ci constate, qu’à l’exemple de l’Algérie, nombre de pays font face actuellement à des crises de confiance vis-à-vis des gouvernements, des médias et des ONG.
Se basant sur un sondage effectué par le Rassemblement action jeunesse (RAJ) dans 41 wilayas, il observe que celui-ci témoigne de la désaffection des jeunes par rapport à la classe politique et aux partis, leurs sympathie, relève-t-il, s’exprimant envers les associations et les syndicats.
De ce constat, l’intervenant conclut que le modèle de représentation politique « totalitaire », qui a prévalu jusqu’alors, est amené à disparaitre inévitablement.
Divisant les « blocs » présents sur la scène politiques entre démocrates, nationalistes et islamistes, M. Belhimer pronostique des alliances entre le courant nationaliste et les islamistes modérés.
Notant qu’il a existé ou existe toujours une multitude de partis « de façade », il conclut qu’il y a eu trop de « manipulation » pour que l’on puisse encore parler de « matrice de société politique » en Algérie.
Pour déboucher sur l’émergence d’une Société civile, il faut, au préalable, en passer par la création d’associations libres, la formation d’un mouvement associatif puissant pour déboucher sur la formation d’une Société civile.
Mais pour cela, l’invité juge qu’il faut d’abord mettre un terme à la crise de la « démocratie participative » et combler l’absence des espaces et des institutions de médiation politique et sociale par des associations et des syndicats libres de leurs mouvements.