Avec la fin du mois sacré du Ramadan, les routes de la capitale reprendront leur nature : trafic suffocant habituel et bouchons, notamment au niveau des entrées et des sorties de la ville. A l’heure des pointes, c’est, tout simplement l’enfer.
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Ibrahim Merad, a reconnu, lors de sa visite de travail et d’inspection dans plusieurs quartiers d’Alger, avant-hier, mardi, que les embouteillages “épuisaient les citoyens”, appelant à la nécessité d’accélérer le rythme de réalisation des projets liés à la gestion de la congestion du trafic.
Le ministre a promis aux habitants de la capitale que les autorités « n’épargneront aucun effort pour trouver des solutions appropriées à ce problème ». Murad a souligné, lors de son inspection du projet d’autoroute reliant le complexe olympique “Mohamed Boudiaf” et Kharaisia (l’évitement n°2), l’importance de développer et d’étendre le réseau routier et de le moderniser.
Pour rappel, les autorités ont lancé un plan en deux volets pour fluidifier le trafic et désengorger la capitale. Le premier volet porte sur un ensemble de projets routiers, vers l’Est et l’Ouest de la capitale.
Cela consiste à faciliter la sortie de la capitale vers les banlieues est telles que Borj El Kiffan, Darqana et Rouiba, ou les régions du sud telles que Baraki et Les Eucalyptus , ainsi que des routes secondaires menant à la zone d’expansion touristique de Sidi Fredj, à l’ouest de la capitale, en plus d’une série de ponts et de petits tunnels qui se croisent .
Le deuxième volet est lié au développement du réseau de transport public dans la capitale. Le but est d’inciter les citoyens à réduire l’utilisation de leur voiture, alors que la Société de transport (ETUSA) travaille à étendre son réseau. Tout cela sera couronné par le lancement d’une application numérique qui permet au voyageur de retrouver l’itinéraire et les horaires des trajets, avec la possibilité de choisir la gare et les lignes… Autrement dit : rendre le mouvement à travers la métropole le plus intelligent possible. Il est capable de naviguer sur le réseau via une application qui lui permet de trouver tous les stationnements à proximité, selon la recherche d’un programmeur.
Par ailleurs, il est prévu que le réseau de métro sera, lui, étendu aux zones suburbaines.
Mi-février, les services de la wilaya d’Alger ont lancé un nouveau plan de circulation au niveau de l’entrée d’El Achour (l’Ouest de la capitale) en apportant quelques modifications, comme l’ouverture de l’axe Ain Allah aux automobilistes se dirigeant vers le stade du 5 juillet, Bab El Oued et Daly Brahim, en plus d’élargir la route en supprimant la bande d’urgence devant la préfecture de police à Wad al-Roumman, et en changeant l’emplacement de l’arrêt de bus Ain Allah en face du château d’eau.
Il a été noté qu’il existe une grande souplesse de circulation le long de la route nationale 111 Draria Ben Aknoun, en passant par Wadi al-Roumman, qui connaissait autrefois un mouvement de circulation très lent partant de l’axe de contournement de Wadi al-Roumman (la place du marchand de fleurs), en passant par la préfecture de police.
Cependant, il y a eu un ralentissement du trafic, partant de la gare routière d’Ain Allah vers le château d’eau et Wadi al-Rumman. La lenteur, selon les responsables du nouveau plan, est due principalement au fait que les usagers de cette route ne sont pas habitués au nouveau tracé pour se rendre à Ben Aknoun, la station-service et le quartier 1016 logements à sens unique.
En attendant ces projets, les observateurs s’attendent à ce qu’un bon nombre de voitures neuves entrent, après le retour à l’importation de véhicules. Selon les chiffres du Bureau national des statistiques, plus de 1,6 million de voitures circulent dans Alger à la fin 2021. Imaginant le parc national dans les années à venir.
Mahdi B