Festival international du cinéma d’Alger
Le long métrage de fiction “La Bolduc”, portrait émouvant consacré à la vie et au parcours de la chansonnière la plus connue au Québec, Mary Travers Bolduc, a été projeté lundi à Alger en présence de son réalisateur, François Bouvier.
En compétition dans la catégorie documentaire du 10e Festival international du cinéma d’Alger, ouvert jeudi, Bolduc porte à l’écran l’histoire de Mary Travers, ménagère issue d’une famille modeste devenue célèbre grâce à ses chansons qui racontent le quotidien des gens ordinaires. Basé sur la biographie de l’artiste et les témoignages des proches descendants, le film retrace la vie de cette mère de famille pour qui la musique, en plus d’être être une passion, lui permet surtout de faire vivre la famille.
Sorti en 2018, le film suit durant 103 minutes le parcours de Mary Travers, partagée entre ses obligations domestiques comme couturière et ses engagements professionnels avec les producteurs et autres acteurs de l’art. Le film évoque, en filigrane, le combat des femmes pour le droit au vote au Québec, province majoritairement francophone, présentée dans le contexte de la crise du début du 20e siècle. Lors des débats à l’issue de la projection, le réalisateur a indiqué qu’il s’était appuyé sur la biographie de l’artiste ainsi que les témoignages recueillis auprès de son entourage familial. Pour le tournage, François Bouvier dit être “contraint” d’écourter la durée à 25 jours (au lieu de 40 jours), en raison de “difficultés financières”. A la question de savoir si Debbie Lynch-White, actrice québécoise qui incarne Mary Travers, interprétait en live les chansons, le réalisateur a précisé que “toutes les chansons dans La Bolduc ont été préenregistrés, exceptée une chansonnette exécutée par synchronisation labiale”.
Dix-huit longs métrages (documentaires et fictions) et huit courts métrages sont programmés en compétition du10e Fica qui prévoit également la projection hors compétition de sept films.