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Le 21 mardi des étudiants en force

 

ALGER 21/05/2019
Pour leur 13ème manifestation hebdomadaire, les étudiants ont investi en force le centre de la capitale ALGER.
AP PHOTO FATEH GUDOUM

Mouvement populaire pour le changement

La mobilisation des étudiants ne faiblit pas. Hier, ils étaient des milliers à Alger à battre le pavé, malgré une forte chaleur et un tau d’humidité élevé.

Pour leur 21e mardi, les étudiants, n’ont pas cessé de défendre une autre Algérie : celle des libertés et de la justice.

Dès la matinée, les manifestants ont commencés à se rassembler dans la place des martyres et dans d’autres endroits de la capitale. Une forte présence sécuritaire boucle les principales artères du centre ville. Ce qui rendu la communication entre les différentes attroupements difficile. Malgré cela, tout  se passe dans le calme, même si, ici et là, les marcheurs ont essayé de forcé le cordant.

Vers 10h.30 un cortège s’est ébranlé de la place des martyres  vers la grande poste  en empruntant le rue Larbi Ben Mhidi, en traversant la rue Ben Azoune

Les étudiants observent une minute de silence à la mémoire des jeunes supporteurs des Verts qui ont perdu la vie, dimanche soir à Jijel. Les marcheurs ont clamé , entre autres,

« Libérez les détenus d’opinion », « Non à la répression », « Non aux médias orientés » et « justice indépendante ». Pour appuyer leurs messages écrits, ils ont crié haut et fort : « Le peuple veut une presse libre et une justice indépendante ».

Le mot « Adala » traduit, cette fois-ci par « Al mizane » est revenu avec force. Une manière, pour les étudiants, de dire que le pays à surtout besoin de « justice ».

Enfin, les marcheurs sont arrivés au centre ville. Ils ont emprunté l’avenu pasteur, bifurqué vers le Boulevard Amirouche, avant de remonter vers la rue Didouche et Place Audin. Le drapeau national flottant, l’hymne national entonné… « Silmya, Silmya », nous ne reculerons  pas », « Nous défendons notre Algérie jusqu’au bout…»

Béjaïa, Tizi-Ouzou, Bouira et Oran

Dans la wilaya de Béjaïa, des milliers d’étudiants ont de nouveau battu le pavé pour réclamer “un changement radical du système de gouvernance du pays”. Des manifestants ont scandé, entre autres, “une période de transition avant d’aller à l’élection présidentielle”.

Moins imposante que les marches antérieures, cette manifestation a valu encore une fois par son caractère pacifique. Les manifestants, pour cette fois-ci, ont mis en exergue leur volonté d’aller vers un Etat de droit et ses corollaires que sont “l’indépendance de la justice” et “la libération” des personnes incarcérées notamment celles qui avaient brandi l’étendard culturel amazigh.

Plusieurs carrés ont, pour leur part reproduit, à cor et à cri, des slogans favorables à “l’institution d’un Etat civil” et au “départ des figures de proue du système politique actuel”.

Dans les autres wilayas du Centre, dont Tizi-Ouzou, Bouira et Boumerdès, les étudiants n’ont pas marché. Dans la localité de Haizer, à l’Est de Bouira, des citoyens ont participé à une imposante marche pacifique pour réitérer les slogans du “Hirak” pour un changement radical du système.

Les manifestants se sont rassemblés à la place publique d’où ils ont entamé leur marche, sillonnant les artères de la ville pour rejoindre le siège de la daïra. Cette manifestation a été ponctuée par une grève générale des commerçants qui a paralysé la ville de Haizer.

Dans la capitale de l’Ouest du pays, Oran, des dizaines d’étudiants ont pris le départ de la place du 1er novembre, au centre-ville, pour sillonner les principales artères avant de se rassembler devant le siège de la wilaya, l’emblème national hissé haut, scandant les traditionnels mots d’ordre du Hirak qui reviennent, à chaque rendez-vous estudiantin, comme un leitmotiv.

Hormis la wilaya d’Oran, aucune autre marche n’a été organisée par les étudiants des universités dans l’Ouest du pays, les étudiants étant soit en vacances d’été ou, pour certains d’entre eux, en pleine période d’examens finaux.

Ha.S

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