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Industrie : Aoun veut l’ouverture du capital d’Eniem

L’un des fleurons de l’industrie publique algérienne vit des moments très difficiles qui nécessitent, selon le ministre de l’Industrie, l’ouverture de son capital à des investisseurs privés, algériens ou étrangers.

Un partenariat local ou étranger s’impose pour sauver l’entreprise nationale des industries électroménagers (Eniem) dont l’ouverture du capital est devenue nécessaire au regard de sa situation peu enviable, a estimé hier le ministre de l’Industrie.

Ali Aoun a, cependant, rassuré que l’Etat ne la “lâchera pas” et qu’il “n’y aura pas de privatisation”. Il a expliqué que le choix d’ouvrir le capital de la compagnie revenait à ses dirigeants, jugeant nécessaire la mise en place d’un “programme effectif de travail” pour surmonter les difficultés auxquelles fait face l’unité.

Pour ce qui est de “la dette que traîne l’entreprise”, le ministre a écarté l’éventualité de son effacement. “Pour effacer la dette d’une entreprise, il faudrait que celle-ci produise et enregistre des bénéfices”, a-t-il fait remarquer dans une déclaration à la presse à l’issue d’une réunion avec les responsables de l’entreprise et les représentants des travailleurs.

“Un plan de modernisation et de relance de la production” est, en outre, indispensable pour préserver les postes d’emploi “menacés”, a indiqué le ministre pour qui “la gestion moderne exige de fixer des objectifs et les moyens d’y parvenir”.

Aoun a, d’autre part, révélé que, à partir du mois de septembre prochain, tous les cadres de la société seront soumis à des contrats de performance. Il a annoncé qu’une réunion se tiendra, lundi prochain, au siège de son département à laquelle prendront part le staff dirigeant d’Eniem et les représentants syndicaux. Celle-ci sera consacrée à l’élaboration d’un programme concret dont dépendra l’avenir de l’entreprise.

Pour leur part, les responsables de l’entreprise ont relevé que celle-ci tournait en deçà de ses capacités réelles : 35.000 appareils en 2022 sur 220.000 potentiels.

L’Eniem est issue de l’antique géant public Société nationale de fabrication et du montage du matériel électrique et électronique, plus connue par l’acronyme Sonelec. Elle a été constituée en tant qu’entreprise le deux janvier 1983.

Elle est spécialisée dans la fabrication et l’assemblage de divers types d’équipements de maison et de commerce. Elle se charge, en outre, elle-même de la commercialisation de ses produits et du service après-vente.

Outre les petits appareils domestiques, tels que des réfrigérateurs, des congélateurs de différentes capacités, des cuisinières et des climatiseurs, elle répond à la demande du secteur industriel.

En 2020, l’Eniem affichait une grande ambition et projetait d’exporter vers le Niger, le Mali et la Mauritanie. En Algérie, elle a ouvert plusieurs points de vente dans différentes wilayas, et sa direction disait à l’époque avoir tracé un programme riche pour reprendre «sa place de leader dans l’industrie de l’électroménager du pays, en plus du développement de la communication de l’entreprise et de ses produits, à travers la fabrication d’appareils de grande qualité à consommation d’énergie raisonnable». Apparemment, quelque chose n’a pas fonctionné.

Mohamed Badaoui

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