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Huit mois de détermination contre le système

40e vendredi du mouvement citoyen pour le changement

Le 40e vendredi du mouvement citoyen pour le changement a pris la forme d’une contre campagne électorale. Une démonstration de force qui efface toute trace de la campagne officielle pour les élections présidentielles du 12 décembre. Ils étaient des centaines de milliers à battre le pavé, hier, dans la capitale et dans plusieurs autres villes du pays. Le refus des élections est unanime, écrit dans toutes les langues, dessiné, scandé et  rimé.

Alger, une certaine organisation semble prendre forme. Un effort d’organisation est visible sur les cartes appelant au boycotte du scrutin, sur d’autres cartes revendiquant  la libération des détenus d’opinions… Il s’agit la d’un travail de concertation, de conception et d’exécution. Il s’agit aussi d’un soutien logistique non négligeable. Les moyens modernes de la communication, notamment les réseaux sociaux,  ont fait le reste. Dans toutes les régions du pays, d’Est en Ouest, du Nord au sud, circulent les mêmes slogans, les  mêmes mots d’ordre et, surtout, les mêmes « insultes et incivilités.»

A Alger, le rituel est le même. Trois cortèges affluent vers le centre ville. C’est à  la sortie des mosquées qu’ils se rassemblent, s’organisent et s’ébranlent.  L’un du Haut de la rue Didouche Mourade, le deuxième prend sa source à Beb El Oued, et même au-delà, le troisième démarre de la place 1er mai. Hier, des photos de AbdelKader Hachani, responsable de Fis, parti dissous,  son apparu, rappelant  l’anniversaire de son assassinat le 22 novembre 1999.

Depuis le début de la semaine, on assiste à des manifestations nocturnes dans plusieurs villes, dont Alger. Jeudi soir, pour la deuxième nuit consécutive, une manifestation nocturne anti-présidentielle a eu lieu à Alger, malgré les nombreuses arrestations et le placement en détention de huit manifestants qui avaient pris part à la marche nocturne de mercredi. Jeudi, plusieurs dizaines de manifestants ont été arrêtés dans la capitale.

Des manifestations nocturnes ont également eu lieu dans d’autres villes du pays pour dénoncer les l’élection.

Hier, avec ce 40e vendredi, le Hirak a bouclé son 8e mois de mobilisation. Cela démontre la détermination et l’aspiration des Algériens au changement, d’un coté, et de l’autre une obstination à imposer une autre feuille de route. Cela explique, en dernière analyse, combien est compliquée la crise que traverse le pays. Une solution si proche, si facile et si loin et compliquée en même temps.

H.Sa

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