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En détention depuis juin 2019 : Ali Ghediri adresse une lettre à l’opinion publique

En détention depuis juin 2019, le général à la retraite, Ali Ghediri a adressé une lettre à l’opinion publique dans laquelle il revient sur sa détention. « Je serais le dernier à inciter, encore moins à encourager qui que ce soit à s’immiscer dans une affaire en cours de jugement, lorsqu’il s’agit de crime ou de délit présumé ou avéré.

«Force est cependant de constater que lorsque l’arbitraire s’érige en règle dans le fonctionnement des institutions et que les établissements pénitentiaires de la République soient détournés de leur vocation première pour servir de lieux de confinement pour ceux que le pouvoir désigne comme opposant pour étouffer les voix. Le silence devient caution et la complicité une posture assumée pour ne pas en dire davantage,» a-t-il écrit dans sa lettre lue par son comité national pour sa libération lors d’une conférence de presse tenue au siège national du MDS, en présence des avocats de sa défense.

L’ancien candidat malheureux aux élections présidentielles se présente, dans sa missive, comme «le détenu politique le plus ancien, je dirais même le seul de la république.»

Mais, le détenu d’El Kolea, n’écrit pas pour demander sa libération. C’est une lettre chargée d’un discours politique défendant sa ligne de conduite « Lorsque les libertés fondamentales font défaut, ces actes banals, ces formes d’expression citoyennes sont assimilées par les décideurs à un crime ; Si tant est qu’il le soit, je l’assume dussé-je le payer au prix de ma vie ».

«Le sacrifice à fait corps avec mon destin le jour où j’ai opté pour le métier qui a été le mien, ou l’on m’a appris à être résolu devant la mort lorsqu’elle sert une cause noble. Et c’est le cas », a-t-il déclaré.

Sur cette lancée, il se réclame du mouvement citoyen pour le changement du 22 février 2019.

«Cette révolution, citoyenne, a-t-il dit, incarne par sa forme autant que par son contenu, on ne peut mieux le prolongement de la révolution du 1er Novembre 1954 et les résolutions du congrès de la Soummam, »

«Veillez à sa trajectoire patriotique préservez en le cours pour la prémunir contre toute tentatives d’infiltration, de récupération et de holdup idéologique, » conclut-il.

L’opinion publique, ainsi que ses avocats attendaient la libération de Ali Ghediri la fin du mois de février dernier dans la foulée de la décision du président de la république de libérer les détenus du Hirak. Mais la justice a décidé autrement.

Abir N.

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