Les campagnes de vaccination vont pouvoir être lancées dans les jours qui viennent en Europe. Les conditions et le prix des contrats d’achat de ces vaccins sont en principe confidentiels, mais après la bévue d’une responsable gouvernementale belge, le grand public a eu accès à ces informations.
L’Agence européenne des médicaments (AEM), puis la Commission européenne ont donné leur feu vert au vaccin de Pfizer et BioNTech. L’Allemagne, l’Autriche, l’Italie et la France ont fait savoir qu’ils entendaient débuter les vaccinations contre le Covid-19 à compter du dimanche 27 décembre.
Le tweet d’Eva De Bleeker a été effacé au bout d’une demi-heure, mais il a provoqué l’ire de la Commission européenne. Pour riposter aux critiques de l’opposition nationaliste flamande, qui reprochait le manque des moyens dégagés par l’État belge pour l’achat de vaccins, la secrétaire d’État chargée du Budget a publié sur son compte Twitter un tableau donnant le détail des montants promis par son gouvernement aux fabricants pour chacun des six vaccins commandés.
Un coût allant de 1,78 à 14,70 euros
Au total, pour la Belgique, le coût global a été fixé à 279 millions d’euros pour 33,5 millions de doses. Le prix à l’unité pratiqué dans l’Union européenne (UE) figure également dans ce tweet éphémère. Il en ressort une disparité des tarifs allant de un à huit. Le moins cher, le vaccin du groupe suédo-britannique AstraZeneca coûte 1,78 euro contre 14,70 euros pour celui de l’américain Moderna.
Ces révélations, publiées en fin de semaine dernière, ont suscité l’embarras de la Commission européenne. Celle-ci a réaffirmé l’importance de respecter cette « obligation » de discrétion, « une exigence contractuelle ».