LA NATION Quotidien National D'information
Le Général d’Armée, Chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), Saïd Chanegriha, entame, ce lundi, une visite officielle en Russie, sur invitation du Général d’Armée, ministre de la Défense de la Fédération de Russie, Choigou Serguei, indique dans un communiqué, le ministère de la Défense nationale (MDN).
Après celle de Paris, la visite de Chengriha en Russie est la plus importante depuis son arrivée à la tête de l’Etat-major de l’Armée. Les visites qu’il avait effectuées aux Emirats arabes unis ou au Brésil constituaient des déplacements, presque, protocolaires. Puisqu’il s’agissait d’invitation à l’occasion d’expositions et de salons d’armement.
Après des rumeurs sur la décision des autorités algériennes d’opter pour la diversification de ses acquisitions militaires, la dernière visite du président Abdelmadjid Tebboune en Russie est venue y mettre fin.
Chose est sure, la machine occidentale a tenté de persuader Alger de changer de cap. Pour se faire, de hauts responsables civiles et militaires, britanniques et américains notamment n’ont cessé de se rendre en Algérie. Leurs offres de services en la matière est on ne peut plus claires. Les responsables militaires britanniques en particulier ont carrément proposé la vente de matériels militaires. Pour les uns, c’est le budget algérien de défense qui les intéresse, pour les autres, c’est la doctrine de défense algérienne qui les dérange en plus du lien que l’Algérie a toujours entretenu avec la Russie et la Chine.
La visite de Said Chengriha, en janvier dernier à Paris a suscité plus de palabres. Elle a marqué une première dans les relations militaires entre l’Algérie et la France. Pour certain, adieu l’alliance avec la Russie, l’Algérie se jette dans les bras de la France. Et les spéculations ont pris des directions hallucinantes. La France serait, selon certains, prête à vendre des Rafales et autres matériels lourds.
Cette visite à Moscou, « s’inscrit selon le communiqué du MDN, dans le cadre du renforcement de la coopération entre l’Armée nationale populaire et les Forces armées russes, permettra aux deux parties d’examiner les questions d’intérêt commun”.
Beaucoup de rumeurs, de spéculations circulent sur la fourniture à l’Algérie d’armes nouvelles que la Russie se réserve. A savoir de types d’avions, de chars et des missiles qu’aucun autre pays ne possède.
Selon un rapport de SIPRI, un institut spécialisé dans les questions de défense basé à Stockholm, la Russie reste le premier fournisseur d’armement de l’Algérie avec 60%, voire plus, des achats du pays, suivie de la Chine (15%), et de l’Allemagne (12%).
Hamma Sadek
