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Conseil du Gouvernement : L’option écologique s’impose en Algérie

Le développement durable, la transition énergétique et l’écologie en général semblent prendre définitivement leur place dans la politique algérienne. Témoin, le dernier communiqué du gouvernement.

C’est un communiqué à la tonalité écologiste et aux couleurs du développement durable qui a sanctionné le Conseil du gouvernement du samedi. Aïmene Abderrahmane et ses ministres ont ainsi examiné deux projets de décrets exécutifs sur le classement en parc nationaux des territoires de Chélia-Ouled Yagoub (Wilayas de Khenchela et Batna) et de Taghit-Guir (wilayas de Béchar et Béni Abbès).

Ces projets de texte exposés par le ministre de l’Agriculture et du développement rural «mettent l’accent sur la préservation de ce patrimoine national comprenant la diversité biologique et les processus écologiques des sites naturels, tout en assurant un développement socio-économique durable des populations locales».

Le territoire de Taghit-Guir renferme «une diversité spécifique forgée par des conditions climatiques extrêmes et une géomorphologie des plus spectaculaires». Il se caractérise par la richesse «floristique et faunistique dont une espèce de gazelle inscrite comme très rare et en danger d’extinction».

Vieil emplacement de l’habitat humain, il est également le siège de traditions séculaires. Celles-ci «s’y sont forgées dans les nombreux ksours et oasis historiques». La région est, d’autre part, située dans la grande voie de migration de l’Ouest dont elle constitue «un corridor indispensable à la survie des oiseaux migrateurs».

Le domaine du Chélia-Ouled Yagoub abrite, pour sa part, des espèces rares, dont certaines protégées par la loi, dans une biodiversité faunistique, des paysages naturels traduisant la variété des habitats de la région.

Dans un autre registre mais tout aussi enthousiasmant, le Gouvernement a entendu une communication présentée par le ministre délégué à l’Économie de la Connaissance et au Start-ups sur l’état des lieux du secteur et des mesures pour promouvoir l’écosystème de l’innovation. Celles-ci s’articulent particulièrement autour de «l’amélioration du cadre juridique relatif aux Start-ups et à l’économie de la connaissance, le financement des startups et de l’innovation et encouragement du capital risque, la promotion des structures d’accompagnement des Start-ups, les actions transversales pour renforcer le rôle des startups dans le développement économique du pays».

L’autre dossier qui a retenu l’attention du Conseil concerne l’avant-projet de loi relative aux juridictions administratives. Le texte vient dans le sillage des nouvelles dispositions de la révision constitutionnelle du 1er novembre 2020. L’article 179 de la loi fondamentale a en effet «institué les tribunaux administratifs d’appel et consacré ainsi, pour la première fois en Algérie, le principe du double degré de juridiction en matière administrative» précise le communiqué du gouvernement.

Le projet de texte s’inscrit dans le cadre d’une réforme globale de la justice, devant consacrer son indépendance, consolider sa modernisation et son efficacité et améliorer son organisation et son fonctionnement.

Enfin, en matière de commerce national et international, le ministre en charge du secteur a présenté un projet de décret exécutif qui doit fixer un «prix plafond à consommateur ainsi que les marges plafonds à la production, à l’importation et à la distribution, aux stades de gros et de détail, de l’huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc». Ce projet de texte, précise le communiqué, vise à mieux rationaliser les importations des produits intermédiaires et des produits finis pour cette catégorie de denrées alimentaires, à travers notamment l’élargissement de la compensation des prix à d’autres matières produites localement afin de protéger la production nationale.

Mohamed Badaoui

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