L’ouverture du capital de certaines banques publiques a été au centre des discussions de la réunion du conseil des ministres tenue hier.
Le président de la république a demandé d’ «accélérer» le processus d’ouverture du capital des banques publiques, et ce suivant une «méthode scientifique et savamment étudiée». Le chef de l’Etat veut l’abandon de l’ancien mode de gouvernance, basé sur « l’administration » et son remplacement par un autre centré sur «l’efficience économique.»
Le communiqué sanctionnant la réunion ne donne pas plus d’informations sur les démarches entreprises par le gouvernement ou les délais fixés pour l’entrée en application de cette décision.
L’autre dossier étudié lors de ce conseil des ministres a trait à la numérisation de l’administration.
Après avoir réitéré à plusieurs reprises la nécessité de numériser certains services de l’Etat comme les Domaines et les Impôts, le président de la République est revenu sur la question ce dimanche 2 avril lors de ce conseil des ministres. Cette fois, il a fixé un délai de six mois aux ministres des Finances et de la Numérisation pour concrétiser ce projet, et ce « à titre de première phase avant la numérisation globale. »
Le président de la République a soutenu que la numérisation des administrations des Domaines, des Impôts et des Douanes « n’est pas seulement de moderniser les transactions administratives », mais relève de la « sécurité nationale ». Cette opération est destinée aussi à « servir le citoyen, notamment à travers la définition exacte des biens de l’Etat et des individus », a-t-il ajouté.
Dans le cadre de la numérisation de ces trois administrations importantes de l’Etat, le président Tebboune a ordonné au ministère des Finances de mettre en place, dans « l’immédiat et en urgence », une banque de données algérienne, afin de « faciliter aux différents services de l’Etat l’exercice de leurs fonctions et l’accomplissement de leurs devoirs envers leurs citoyens, de la manière la plus efficace.»
Révision de la pension alimentaire pour les femmes divorcées
Lors de ce conseil, le président a demandé au gouvernement de revoir sa copie concernant le projet de loi relative à la pension alimentaire pour les femmes divorcées, dont le montant n’a pas été dévoilé.
Pour cela, le président Tebboune a demandé à l’Exécutif à ce que le fonds de pension alimentaire pour les femmes divorcées reste sous la tutelle et l’autorité du ministère de la Justice, y compris au niveau local.
Il a aussi demandé au gouvernement de procéder à la révision de l’allocation de solidarité au profit des familles démunies. Cette allocation est fixée actuellement à 3.000 DA. Cette révision entre dans le cadre de la « préservation de la dignité de nos concitoyens de toutes catégories » et de la « protection du pouvoir d’achat », a dit le président Tebboune.
Synthèse : Moha. S