Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, ce lundi, sa première résolution pour un “cessez-le-feu immédiat” à Gaza, plus de quatre mois après le début du conflit opposant Israël au Hamas, après l’attaque terroriste du 7 octobre.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est félicité de ce vote “très attendu” dans un message partagé sur X:
“Le Conseil de sécurité vient d’approuver une résolution très attendue sur Gaza, exigeant un cessez-le-feu immédiat et la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages. Cette résolution doit être mise en œuvre. Un échec serait impardonnable”.
Il y a lieu de relever qu’au sein du groupe dit “E-10”, l’Algérie a été à l’origine dudit projet de résolution dont elle a négocié le contenu avec les autres membres du Conseil de sécurité, a rappelé hier un communiqué du ministère algérien des affaires étrangères.
Le groupe “E-10” a négocié tout le week-end avec les Etats-Unis pour tenter d’éviter un nouvel échec, selon des sources diplomatiques, qui ont fait part d’un certain optimisme sur l’issue du vote.
La dernière version « exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan » – qui a déjà commencé il y a deux semaines –, devant « mener à un cessez-le-feu durable et permanent », et « exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ».
Contrairement au texte américain rejeté vendredi, il ne lie pas ces demandes aux efforts diplomatiques du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, même s’il « reconnait » l’existence de ces pourparlers visant à obtenir une trêve accompagnée d’un échange d’otages et de prisonniers palestiniens. Le nouveau projet de résolution réclame d’autre part la « levée de tous les obstacles » à l’aide humanitaire.
Pour rappel, l’Algérie a voté, au côté de la Russie et la Chine qui ont mis leurs vétos, contre le dernier projet de résolution introduit par les Etats-Unis concernant la situation à Ghaza. Il s’agissait d’un projet au seul profit de l’entité sioniste.
Les États-Unis avaient également de leur côté “opposé leur veto à trois reprises, ces derniers mois, à des résolutions appelant à la cessation des combats à Gaza”, rappelle le quotidien américain.
Abir Najri