La capitale, Alger, a connu, dimanche le lancement officiel de l’opération de vaccination de masse. Un premier espace supplémentaire de proximité a été ouvert dans le quartier populaire de Bab-El-Oued au niveau de la place El Ketani.
L’opération, qui a commencé à neuf heures du matin et a duré jusqu’à cinq heures du soir, a vu une forte participation de citoyens de différentes tranches d’âge, dont certains avaient pris rendez-vous auparavant, d’autres sont venus par hasard, et ont décidé de prendre rendez-vous.
L’opération s’est déroulée dans une bonne ambiance. Le nombre de personnes vaccinées a atteint 130 personnes, comme nous l’a confirmé le directeur de l’établissement public de santé de Bab El Oued, Ben Amara Khaled.
Ben Amara a déclaré que les responsables de l’opération ont pris toutes les mesures nécessaires pour assurer le bon déroulement du processus, ajoutant que ce dernier est ouvert à tous les citoyens qui souhaitent se faire vacciner.
Quant à la date d’expiration du processus, la même source a expliqué que les portes resteront ouvertes pour des dates indéterminées.
Selon le ministère, cette opération «sera généralisée à travers d’autres communes de la capitale et aux autres wilayas et ce, dans l’objectif de faciliter l’opération de vaccination à travers l’ensemble du territoire national ».
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid avait donné des orientations à tous les directeurs de la Santé à travers les wilayas du pays, à l’effet de renforcer la campagne de vaccination contre la pandémie de Corona.
Selon le Pr Ryadh Mahyaoui, membre du Comité scientifique de suivi et de surveillance de l’épidémie, la campagne de vaccination en Algérie «la campagne de vaccination se déroule à un rythme normal, malgré ce que je savais de la lenteur de ses débuts». Le rythme normal de l’opération veut, tout simplement dire, proportionnel au nombre de doses reçu. Il a, par ailleurs, révélé, pour la première fois officiellement la vaccination de 2 millions de personnes, alors que l’Algérie reçu 2.5 millions de doses. La même source a annoncé, lors de son passage à la chaine I de la radio nationale que «l ’Algérie recevra d’ici fin juin un lot de 4 millions de doses de vaccins.»
L’enthousiasme de ce membre du comité scientifique n’est pas partagé par le Dr Mohamed Bekkat Berkani, président du Conseil de l’ordre des médecins.
Pour lui, la vaccination en Algérie est « est la dernière roue de la brouette. Le problème est que nous sommes dans une guerre vaccinale sans munitions. On a certes réquisitionné des centres de vaccination, mobilisé les personnels, tout ça c’est bien, le problème est que nous n’avons pas assez de matériaux pour pouvoir organiser une véritable campagne vaccinale,» a-t-il déclaré dans une interview au site TSA.
Il a ajouté : «Dans certains pays qui commencent à recouvrer une vie normale, ça s’est fait au prix de campagnes non-stop, y compris les week-ends, etc. Chez nous, la campagne est tout à fait légère dans la mesure où de toute façon nous n’avons pas les moyens qu’il faut.»
Si pour lui problème réside dans le manque de moyens et la défaillance de l’organisation, il s’agirait, pour les autorités sanitaires, de l’hésitation des à se présenter aux centres de vaccination. C’est pourquoi ils exhortent des citoyens à se rendre au centre de santé le plus proche pour recevoir le vaccin contre le virus Corona, soulignant qu’il n’y a plus une nécessité de passer par l’inscription à la plateforme numérique du ministère de la Santé.
Abir.N