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Arrivée du variant indien en Algérie : tests défectueux ou faille de contrôle aux frontières

Au dernier bilan du coronavirus en Algérie, le porte-parole du comité scientifique, le Dr Djamel Fourar a annoncé 273 nouveaux cas et 10 décès. Cela traduit une nette augmentation des contaminations. Les observateurs se demandent, depuis quelques jours, si cette augmentation n’est pas le résultat de l’arrivée de nouveaux variants.

Après les variants dit britanniques et nigérians, l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) a annoncé lundi la détection, pour la première fois, de six cas du variant indien du Covid-19 dans la wilaya de Tipaza. Ce virus est réputé plus contaminant que les tous les variants apparus à nos jours, d’où la situation chaotique en inde, qui n’arrive même pas à compter ses morts.

Selon le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid, il s’agit d’un «virus importé. C’est un Indien qui a été séquencé. Il est venu de Doha. C’est un Indien qui travaille à Koléa (wilaya de Tipaza) ».

Comment une telle situation a pu survenir ? Cette question a été posée par le site d’information TSA sur des spécialistes de la santé publique, dont le Pr Idir Bitam, expert en maladies transmissibles et pathologies tropicales.

Ce dernier pointe deux « failles ». « La première se situe effectivement au niveau des contrôles aux frontières car comment se fait-il que ces ressortissants indiens passent les frontières et qu’ils n’aient pas été testés convenablement avec les tests PCR ? », se demande-t-il.

Et d’ajouter : « Logiquement, et cela se passe dans tous les pays du monde, il faut un confinement au moins d’une semaine même si la PCR est négative parce qu’on vient d’un pays endémique ou à risque. Du coup, c’est là une première faille, les instructions n’auraient pas été respectées par les gens qui travaillent au niveau des postes frontaliers, notamment la médecine frontalière ».

La deuxième faille, d’après lui, concerne la fiabilité des tests PCR réalisés sur le ou les ressortissants indiens. « Il est possible que les tests PCR que ces ressortissants ont effectués dans leur pays posent un problème. »

Le Pr Bitam émet l’hypothèse que ces travailleurs indiens soient rentrés en Algérie avec une PCR « faussement négative ».

Même constat pour le Dr Lyes Merabet, président du SNPSP, est lui aussi catégorique :«Pour moi, le problème se pose au niveau des frontières. Comment justifier (l’importation du variant indien) et à quoi sert cette décision de fermeture des frontières qui dure depuis des mois ? », s’interroge-t-il, dans une déclaration à TSA, avant de rappeler que cette fermeture a été « lourde de conséquences pour beaucoup de familles algériennes bloquées à l’étranger ».

Le praticien se demande si toutes les mesures de prévention ont été respectées. « Est-ce qu’on est en train d’exiger les PCR et les faire réaliser sur place ? Est-ce qu’on est en train de réaliser des tests antigéniques ? Est-ce qu’il y a un confinement sanitaire obligatoire pour toute personne qui rentre, algérienne ou non algérienne, pour une période qui ne soit pas en-deçà d’une semaine à dix jours?»

Synthèse Aziz T

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