Les agents de la protection civile ont organisé ce mercredi, des sit-in dans leurs unités respectives dans plusieurs villes du pays en solidarité avec leurs collègues et contre les mesures de suspension de 230 éléments, en réclamant leur réintégration “immédiate et sans conditions”.
Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, les pompiers menacent d’une démission collective si d’ici 24 heures leurs collègues licenciés ne sont pas réintégrés dans leurs postes.
Rappelant que les revendications portent sur l’augmentation des salaires, la majoration du point indiciaire de 45 à 90 dinars, la révision du statut particulier, la revalorisation de la prime de risque ainsi que le règlement de la question du service militaire pour nombre d’agents dont la situation reste pendante.
Le ministère de l’Intérieur, au soir de la grande marche des pompiers sur Alger, a rendu public un communiqué particulièrement virulent dans lequel il accuse des “parties”, sans les citer, d’instrumentaliser les préoccupations socioprofessionnelles des agents pour des desseins politiques.
“Nourrit par des parties servant des agendas hostiles à l’égard de l’Algérie, ce mouvement intervient au moment où la tutelle a procédé à l’examen des préoccupations socioprofessionnelles des affiliés de ce corps et à la prise en charge des revendications soulevées dans le cadre de la loi, comme affirmé par le syndicat national des agents de la protection civile publié le 29 avril 2021”, lit-on dans le communiqué.
Par ailleurs, la Direction générale de la protection civile (DGPC) a réaffirmé, dimanche dernier, que toutes les revendications de ses agents, inscrites dans le Statut particulier et exprimées lors de sit-in de protestation, seront satisfaites dès l’examen des statuts.
“La majorité des revendications qui s’inscrivent dans le cadre Statut particulier des agents de la Protection civile seront traitées et satisfaites dès l’examen des statuts”, a indiqué la DGPC dans un communiqué, précisant que “toutes les catégories de fonctionnaires du secteur seront associées à l’enrichissement du projet de révision du Statut particulier du corps, en vue de satisfaire toutes les préoccupations soulevées”.
Exhortant l’ensemble des agents “à faire montre de discipline et de sens élevé de responsabilité, reconnus aux enfants du secteurs et à ne pas céder aux publications subversives visant à semer la confusion et le chaos et à attenter à la stabilité de la patrie”, la DGPC assure que toutes les revendications exprimées “ont été soumises aux autorités concernées et qu’une commission se penche sur leur examen”.
Idir D.