La crise dans le secteur de l’Education nationale semble loin de voir le bout du tunnel. Alors que le département de Mohamed Ouadjaout attend des éclaircissements de la présidence du gouvernement concernant les mécanismes adoptés pour améliorer la situation sociale et professionnelle de la famille éducative, en application des ordonnances du président Tebboune, les syndicats ne lâchent pas du lest. Le mouvement de contestation ne faiblit pas et le cycle des grèves va continuer.
En effet 14 syndicats de l’Education ont déposé lundi un énième préavis de grève pour les jours du 9, 10 et 11 mai.
Le bureau national du Conseil des lycées algériens (CLA) a pris la décision de ne pas prendre part à la rencontre à laquelle le ministre de l’Education a appelé.
Pour le CLA cette rencontre “est purement formelle et n’est pas à la mesure des préoccupations des syndicats”, ajoutant dans le même communiqué que “les revendications sont connues, il s’agit surtout d’y apporter des réponses, au lieu de chercher à gagner du temps”
Le CLA doute “de la volonté de la tutelle de répondre positivement aux revendications portées par les syndicats”, dénonçant par ailleurs “la politique de l’intimidation et des ponctions sur salaires”.
De son côté, le président du Syndicat des travailleurs de l’éducation et de la formation, Al-Sadek Dziri, a révélé qu’une rencontre l’a réuni avec des responsables du ministère, et que c’était une réunion qui n’apportent rien de nouveau en ce qui concerne les revendications du secteur, à l’exception de l’engagement de la tutelle de mettre en place un comité de révision de la loi spéciale après le Ramadan. Et ce, en application des instructions du président de la république lors du dernier Conseil des ministres.
A cet égard, le syndicat a émis des questions sur les mécanismes que le ministère de l’Éducation mettra en œuvre dans ce domaine afin d’améliorer les conditions sociales, telles que la question des salaires et du pouvoir d’achat. Le ministère a répondu qu ‘il n’y a rien de nouveau pour le moment, et que la tutelle attend des éclaircissements du gouvernement.
Les syndicats de l’Education réclament la protection du pouvoir d’achat des travailleurs, avec la revalorisation à 100% du point indiciaire, l’application du décret présidentiel 266-14 avec effet rétroactif, le dévoilement du statut particulier, la régularisation des incidences financières et du dossier des diplômés des écoles supérieures, la révision des programmes, la diminution du volume horaire et la libération des établissements primaires de la mainmise des collectivités locales.
Abir.N