Bejaïa
Un rassemblement citoyen a été tenu, hier à Bejaïa, en solidarité avec les manifestants violemment réprimés à Oran, sortis dénoncer pacifiquement les élections le jour même du scrutin et le lendemain au 43e Hirak.
Dans le rassemblement, on entend crier des slogans hostiles aux forces de l’ordre qui ont violemment réprimé la marche pacifique des Oranais, mais aussi des slogans de solidarité du genre : « ya nass wehran, bravo alikoum w ldjazair taftakhir bikoum » (bravo à vous, citoyens d’Oran, l’Algérie est fière de vous).
Pour la première fois depuis le début du Hirak, le 22 février, les forces de l’ordre empêchent par la violence la marche du vendredi dans la ville d’Oran. Contre toute attente, les services de sécurité n’ont pas laissé les manifestants accéder au point de départ de la marche, à savoir la Place du 1er Novembre.
Toutes les personnes, qui ont essayé de passer, ont été interpellées et conduites vers les postes de police, indiquent des sources locales. Les arrestations ont duré plusieurs heures. Elles ont commencé avant la prière de vendredi.
La police a bloqué toutes les issues menant vers le point de départ de la marche. Les citoyens, qui ont initié des marches dans les différents quartiers de la ville d’Oran, ont été arrêtés. Les citoyens, qui filmaient avec leurs téléphones portables les arrestations et les autres actions de la police, n’ont pas échappé à la vague de répression, déplorent nos sources.
Les tensions se sont poursuivies en début de soirée. Le nombre exact d’arrestations reste à déterminer, mais selon nos sources, elles se comptent par dizaines voire par centaines.
Au total, 400 personnes ont été interpellées à Oran, selon des sources médiatiques. La même attitude des forces de l’ordre a été observée dans d’autres villes du pays jeudi et vendredi. Dans la ville de Bejaïa, on a signalé un certain nombre de blessés.
R.N
