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Emigration clandestine : l’Algérie a démantelé 400 réseaux de passeurs d’émigrants

«Quelque 400 réseaux de passeurs d’émigrants ont été démantelés en Algérie durant les deux dernières années (2020-2021) a révélé hier le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Nadir Larbaoui devant l’Assemblée générale.

Un chiffre qui en dit long sur l’ampleur qu’a pris le phénomène de l’émigration clandestine. Le phénomène ne se limite pas au fait que l’Algérie soit souvent choisie par ces trafiquants comme lieu de transit, du Sahel africain vers l’Europe, par exemple, mais aussi parce que l’Algérie est, depuis toujours, un pays cible pour des milliers de migrants infortunés pour s’installer.

Le représentant de l’Algérie a donné un autre chiffre qui révèle l’ordre de grandeur des sans-papiers sur son territoire. 120 000 personnes ont bénéficié de soins de santé et d’une couverture vaccinale contre la pandémie du Covid-19, en moins de deux ans. C’est dire le nombre de personnes que l’Algérie prend en charge sur le plan sanitaire et même éducatif : «Outre les moyens matériels et humains consacrés à la prise en charge optimale des immigrés comme l’accès gratuit aux services de santé, quel que soit leur statut juridique et financier, notre pays les considère comme faisant partie du plan national de prévention, ce qui leur offre la possibilité de bénéficier du vaccin contre la Covid-19 ainsi que des soins de santé», a précisé le diplomate algérien.

Il y a lieu de noter que le phénomène de l’émigration clandestine ne concerne pas uniquement les populations d’Afrique subsaharienne. Des milliers d’Algériens, tous âges confondus, tentent la traversée de la Méditerranée vers l’autre rive. Même si Nadir Larbaoui n’a pas évoqué, précisément, la question lors de son intervention, les informations provenant des organisations humanitaires et même des services algériens de sécurité y compris l’ANP, donnent le vertige. Pas plus tard que la semaine dernière, 11 jeunes haragas algériens ont été engloutis par la mer dans le large de la wilaya de Tipasa. De l’autre rive de la Méditerranée, Espagnols et Italiens ne manquent pas de révéler l’ampleur du drame des jeunes Maghrébins, qui atteignent leurs rives dans un état lamentable.

Défendant le droit de chaque pays à adopter la législation qu’il juge appropriée, et la nécessité d’une mise en œuvre progressive et volontaire du Pacte mondial pour la migration, le diplomate algérien  a, cependant, soulevé deux questions liées à ce phénomène. Le premier a trait aux déséquilibres en matière de développement entre le Nord et le Sud.

“Tant que le monde restera fortement inégal en termes de développement et de conditions de vie, la question de la migration restera un phénomène endémique, puisque l’être humain vise par nature à améliorer ses conditions de vie”, a expliqué l’ambassadeur Larbaoui, estimant que “la meilleure manière pour contenir ce phénomène est d’en faire un choix et non une nécessité, et d’accélérer la mise en œuvre de l’agenda 2030 du développement durable…» La deuxième question concerne la sécurité : “l’immigration illégale est liée aux conditions de sécurité existantes, en particulier dans les pays confrontés à des crises sécuritaires, ce qui constitue une source de préoccupation, notamment dans ses aspects sécuritaire, sanitaire ainsi que dans le domaine du travail illégal”.

Par ailleurs,  M. Larbaoui a affirmé que l’Algérie “souscrit aux objectifs du Pacte mondial pour la migration, qui vise à s’attaquer aux causes structurelles de la migration, telles que les faibles taux de développement, les effets négatifs des changements climatiques et la dégradation de l’environnement, comme elle adhère également aux objectifs de renforcement des mécanismes de lutte contre le trafic des migrants et la traite des personnes”.

Abir Najri

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