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Volume mondial de gaz torchés : l’Algérie parmi les dix premiers responsables

Dix pays dont l’Algérie sont responsables des trois quarts du volume mondial de gaz torchés, tandis que l’élimination du torchage et des émissions de méthane est cruciale pour la transition énergétique.

Selon l’édition 2022 du Global Gas Flaring Tracker, un indicateur de référence mondial et indépendant pour le suivi de la pratique du torchage, les volumes de gaz torchés en valeur absolue et par baril de pétrole produit n’ont guère diminué au cours de la dernière décennie, malgré des débuts prometteurs. Les réductions spectaculaires obtenues dans certains pays n’ont pas permis de compenser les augmentations alarmantes enregistrées dans d’autres.

En 2021, les dix principaux pays émetteurs de gaz torchés ont représenté 75 % du volume total de gaz brûlé à la torche dans le monde et 50 % de la production mondiale de pétrole. Sur ces dix pays, sept ont occupé invariablement les premières places du classement au cours de la dernière décennie : la Russie, l’Iraq, l’Iran, les États-Unis, le Venezuela, l’Algérie et le Nigeria. Les trois autres, à savoir le Mexique, la Libye et la Chine, ont connu une augmentation significative récente de la pratique du torchage.

Au cours de l’année précédente, 144 milliards de m3 de gaz ont été brûlés en pure perte dans les torchères des installations d’exploration et d’exploitation pétrolières et gazières à travers le monde, entraînant l’émission d’environ 400 millions de tonnes d’équivalent carbone (eqCO2), soit 361 millions sous forme de CO2 et 39 millions sous forme de méthane.

L’élimination de cette pratique qui est à la fois une source de gaspillage et de pollution doit être au centre des efforts menés plus largement pour décarboner la production de pétrole et de gaz. La réduction des gaz torchés et rejetés dans l’atmosphère joue un rôle essentiel dans l’atténuation des émissions de méthane, un gaz à effet de serre plus puissant (a) que le dioxyde de carbone : un kilogramme de méthane réchauffe 25 fois plus la planète qu’un kilogramme de dioxyde de carbone.

Un constat qui met en évidence l’importance — souvent négligée — de l’intégration de la décarbonation du secteur pétrolier et gazier dans les initiatives et les discussions plus larges autour de la lutte contre le changement climatique.

 Rachid Niya

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