LA NATION Quotidien National D'information
Le variant Omicron du coronavirus fait trembler la planète. Partout dans le monde les frontières se ferment. A peine quelques jours après l’annonce de l’apparition de ce variant, que plusieurs pays, dans les quatre coins du monde, annoncent sa détection.
L’Afrique du sud, pays d’origine de ce variant, est allé jusqu’à dénoncer une afro-phobie.
Concernant la situation en Algérie, aucun cas de contamination au nouveau variant n’a été détecté dans le pays, et l’Algérie n’a, pour l’heure, annoncé aucune mesure de contrôle aux frontières supplémentaire.
Le professeur Pr Riad Mahyaoui, membre du Comité scientifique de suivi du Covid-19 a indiqué, Dans une interview au site d’information online TSA, que «ce nouveau variant n’a été déclaré que le 25 novembre par l’OMS. Il a été identifié en Afrique du Sud et a subi de nombreuses mutations alors que le variant Delta n’en compte que deux.
«Les spéculations et les inquiétudes quant à sa dangerosité sont en train de faire le tour de la planète. C’est un variant qui a réellement semé un vent de panique à l’échelle mondiale, et notamment au niveau de différents pays européens.
Cela ne veut pas dire qu’il ne va pas être identifié, nous devons attendre quelques semaines pour savoir précisément l’impact de ce variant.»
L’institut Pasteur d’Algérie a toutefois tenu à mettre en garde dans un communiqué en indiquant que « plus la propagation du coronavirus est importante, plus la possibilité d’émergence et de propagation de virus mutés (dont le variant Omicron) est élevée ».
Il a rappelé l’importance « des mesures barrières (port de masques de protection, distanciation physique et lavage fréquent des mains) » pour faire face à cette pandémie.
Au moment où la 5e vague sévit en Europe et la 4e est à ses débuts en Algérie, les spécialistes algériens ne sont pas favorables à la fermeture des frontières, tout en recommandant le renforcement des mesures de protection dans les aéroports et les ports du pays.
Le président de la Société algérienne d’infectiologie (SAI), le Dr Mohamed Yousfi, est de ceux qui plaident dans ce sens, qualifiant la décision marocaine de réduire les vols avec la France d’ «exagérée».
Pour l’infectiologue, joint par TSA, le dispositif de prévention mis en place en Algérie, à savoir un test PCR de 36h en plus d’un test antigénique à l’arrivée au pays peut suffire pour prévenir une éventuelle importation du virus.
« Exiger le pass vaccinal, écourter la durée du test PCR et être vigilant », telle est la formule que préconise le Dr Yousfi.
Le spécialiste recommande de se préparer à toute éventualité et réitère son appel au respect des mesures barrières et de se faire vacciner au moment où le pays connaît une 4e vague de la Covid. « Plus de vigilance, plus de contrôle et de rigueur aux frontières », insiste l’infectiologue qui prévient contre tout relâchement.
Synthèse : Abir N.
