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Tebboune à l’ouverture de la rencontre Gouvernement-walis : « les collectivités locales constituaient le socle de l’Etat»

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a qualifié le hashtag “Manich Radhiy”, lancé récemment, et qui a coïncidé, par hasard ou de manière délibérée, avec la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie, de tentative visant à déstabiliser et détruire l’Algérie. Il a assuré que les Algériens, en particulier la jeunesse, protégeraient leur pays.

Dans un discours prononcé lors de l’ouverture des travaux de la rencontre entre le gouvernement et les walis (gouverneurs) au Palais des Nations à Club des Pins, sous le thème “Les collectivités locales, moteur du développement national”, aujourd’hui , le président Tebboune a déclaré : « Ceux qui pensent qu’ils peuvent atteindre notre pays facilement ou par un hashtag se trompent. Il n’y a aucun Algérien en qui ne coule l’esprit de résistance. » Cette déclaration fait référence à la campagne de promotion du hashtag “Manich Radhiy” (Je ne suis pas satisfait), auquel les Algériens ont répondu avec le hashtag “Ana maâ Bladi” (Je suis avec mon pays).

Le président a également appelé le gouvernement et les walis à être à la hauteur des attentes de la jeunesse, insistant sur la nécessité pour tous les responsables et élus d’être « en écoute constante des citoyens et de traiter avec eux de manière digne ».

Dans ce contexte, Tebboune a souligné que « plus de 6,5 millions d’Algériens ont bénéficié des réformes dans les zones d’ombre », précisant que « certains responsables, dont les fonctions ont été terminées, considéraient que le développement des zones d’ombre ne faisait pas partie de leurs responsabilités ». Il a rappelé aux membres du gouvernement et aux walis que « tout le monde est au service du peuple, du président au plus simple fonctionnaire public».

Le président Tebboune a également exprimé son souci de faire de cette rencontre « une opportunité pour prendre en charge dans les meilleures conditions et de la manière la plus efficace les exigences du développement local durable, y compris l’activité économique locale dans sa diversité et sa richesse ». Il a ajouté que cela devrait mener à un renforcement des acquis réalisés dans le cadre des efforts de l’État pour améliorer les conditions de vie des citoyens.

Il a précisé que de « nouvelles orientations ont été établies pour la gouvernance locale, basées sur l’implication des citoyens, l’équité en matière de développement, et la rigueur dans la gestion des finances publiques », appelant à « continuer à travailler pour instaurer des modes de gestion modernes dans les esprits et dans les pratiques ».

Le président a réitéré que « les walis sont sous protection, à condition que leurs erreurs administratives ne soient pas considérées comme de la corruption manifeste », ajoutant : « Nous sommes au courant des vestiges du clan qui menacent les walis et responsables locaux en utilisant des canaux pour les dissuader d’accomplir leurs missions ».

Tebboune a également affirmé que « les collectivités locales sont le moteur du développement national », représentant « la ligne de contact entre l’État et le citoyen », et qu’elles sont « la pierre angulaire de l’État ». Il a insisté sur le fait qu’«après des décennies d’indépendance, il est grand temps de réexaminer les lois sur la wilaya et la municipalité pour mieux traduire localement la volonté du peuple ».

Dans ce cadre, le président a annoncé une « révision en profondeur des lois concernant les attributions, les moyens alloués, et la classification des municipalités » afin d’« instaurer un équilibre financier et économique entre les municipalités riches et les moins riches ». Il a précisé que « la gestion de certaines infrastructures et services sera transférée à l’État plutôt qu’aux municipalités afin de ne pas les surcharger financièrement ».

Tebboune a aussi souligné qu’il n’y avait « aucun problème pour que les municipalités cèdent certains services publics à des institutions locales, comme dans le domaine de la propreté, et pour mettre en place des mécanismes légaux de responsabilisation sur les performances ».

En outre, il a insisté sur la nécessité de « finir la construction des façades des bâtiments inachevés » et de « trouver des solutions juridiques pour financer l’achèvement des constructions privées ». Il a également appelé à « mettre en place des solutions pour attribuer des terrains afin de créer de petites activités professionnelles pour les artisans dans des zones dédiées ».

M.B

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