
Le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, a confirmé que le taux de réussite en première année de l’enseignement moyen a atteint 98 %, ce qui reflète l’intérêt des autorités pour le secteur de l’éducation. Il a ajouté que la prochaine rentrée scolaire, dont la date n’a pas encore été annoncée, sera réussie, mentionnant la dotation de 1 700 écoles primaires de tablettes numériques, la création de 604 nouvelles institutions éducatives, et la réception de 400 nouveaux restaurants scolaires. Dans ce contexte, les syndicats de l’éducation ont exprimé leur inquiétude quant au fait que les taux de réussite aux différents niveaux scolaires ne reflètent pas le niveau réel des élèves, appelant à une amélioration de la préparation scientifique et pédagogique.
Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat National des Travailleurs de l’Éducation et de la Formation (SNTEF), a demandé que la gestion des restaurants scolaires soit transférée au ministère de l’Éducation, en raison du manque d’équipements et de qualifications humaines nécessaires dans de nombreux établissements. Il a expliqué que la plupart des écoles élémentaires convertissent des salles de classe en cantines, ce qui augmente la surpopulation et expose les élèves à des risques sanitaires, en plus de l’absence de cuisiniers qualifiés.
Amoura a ajouté que les personnels des cantines scolaires ne sont soumis à aucun suivi médical ni à un contrôle des équipements des cantines, ce qui expose les élèves à des cas d’intoxication chaque année sans que les responsables soient sanctionnés.
En ce qui concerne la priorité de recrutement des enseignants issus des écoles normales supérieures, le syndicat SNTEF a indiqué que le nombre d’enseignants diplômés de ces écoles est insuffisant, avec environ 5 000 enseignants formés dans les écoles normales supérieures et les instituts de formation à travers le territoire national. Il a appelé à une étude approfondie pour identifier les manques dans chaque matière et orienter le recrutement en conséquence.
Amoura a également appelé à prioriser le recrutement des anciens diplômés des écoles normales supérieures affectés dans le primaire il y a 5 à 7 ans.
Fouaz Madkour, responsable de la communication du Syndicat des Conseils des Lycées Algériens (CLA), a salué la politique de recrutement des enseignants des écoles normales supérieures pour garantir une formation spécialisée pour l’enseignement. Il a souligné que la politique de contrats adoptée ces dernières années a montré ses limites et a eu un impact négatif sur la performance éducative et les résultats académiques des élèves.
Fouaz Madkour a expliqué que le recrutement d’enseignants des écoles normales supérieures n’est pas une dévalorisation des diplômés universitaires, mais vise à garantir des enseignants spécifiquement formés pour la profession d’enseignant, afin d’assurer la qualité des résultats dans l’éducation publique.
Il a ajouté que pour garantir une bonne rentrée scolaire, le ministère de l’Éducation nationale doit fournir des enseignants dans toutes les matières et dans toutes les écoles, ainsi que résoudre le problème de la surpopulation dans la plupart des établissements scolaires à travers le pays et remédier au manque presque total d’équipements scolaires dans les institutions éducatives.
À noter que le ministre de l’Éducation, lors d’une visite d’inspection à la wilaya de Bouira lundi dernier, a déclaré : “Nous essaierons de trouver un poste pour chaque enseignant diplômé des écoles normales supérieures, mais nous maintiendrons les affectations.”
Le ministre a également abordé le taux d’inscription en première année de l’école primaire, indiquant qu’il avait atteint 98,9 % fin juin 2024.
Le ministre a souligné que son secteur travaille à équiper 1 700 écoles élémentaires de tablettes numériques lors de la prochaine rentrée scolaire. Il a également mentionné la création de nouvelles institutions éducatives pour atteindre 604 établissements au niveau national, révélant la réception de 400 nouveaux restaurants scolaires.
Le ministre a conclu que la prochaine rentrée scolaire sera réussie à tous égards, en particulier avec un taux de réussite en première année de l’enseignement moyen de 98 %. L’augmentation du taux de réussite au baccalauréat et l’amélioration des résultats témoignent de l’importance accordée par les autorités à ce secteur.
Amel Bassi