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Sécurité : le Mak subit le retour de flammes

Ferhat Mehenni, le chanteur et activiste de l’officialisation de la langue amazighe dans les années 1970 et 80, fait face à de lourds reproches officiels mais aussi populaires.

Le fondateur du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (Mak) devenu par la suite Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie qui milite pour la séparation de plusieurs wilayas du pays, sous prétexte de particularisme, pour en faire un État indépendant est sous le feu de toutes les critiques.

On lui attribue officiellement d’être, au même titre que l’organisation islamiste Rachid dont le quartier général se trouve également à l’étranger, l’un des commanditaires des récents incendies qui ont ravagé le nord du pays.

Les premiers éléments de l’enquête au sujet de ces sinistres ont, outre, établi un lien entre son mouvement et l’assassinat de Djamel Bensmaïl à Larbaa Nath Iraten dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les mis en cause qui ont déjà délivré des aveux sur leur participation au lynchage du jeune artiste de Miliana et exprimé des regrets ont été présentés hier devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger. Les membres de ce groupe formé de 92 suspects dont 3 femmes ont été arrêtés dans plusieurs wilayas. Ils sont poursuivis pour homicide volontaire, lynchage et immolation par le feu d’un cadavre, violation de l’enceinte d’un poste de police, appartenance à un groupe terroriste et actes de vandalisme portant atteinte à la sécurité de l’Etat.

Si les prévenus confirment leur appartenance au Mak ou, pire, d’avoir agi sous ses ordres, Ferhat Mehenni aura à répondre de très graves accusations. Les autorités algériennes l’ont déjà désigné comme le premier responsable d’une organisation terroriste à la solde des régimes marocain et israélien.

D’autre part, le journaliste et activiste politique installé à Londres, Saïd Bensdira, a révélé dimanche soir sur sa page Youtube que Mehenni a été l’un des principaux commanditaires du rapt, en 1994, du chanteur Maatoub Lounès et de son assassinat en 1998. Citant un des participants au meurtre dont il n’a pas révélé l’identité, Bensdira a expliqué les faits par une rivalité entre les deux hommes au sein de la mouvance berbériste.

En guise de réponse à toutes les charges qui pèsent contre lui, le Mak avait publié, le 15 août dernier, un communiqué dans lequel il accuse à son tour «le régime algérien» de «commettre un génocide kabyle».

Selon le texte, l’Etat algérien aurait lancé une opération à «grande échelle» qui, selon lui, «consiste à exterminer le maximum de Kabyles en les privant de soins contre la pandémie et en les soumettant à la politique de la terre brûlée». Il dit en avoir appelé à l’Onu et à son Conseil de sécurité ainsi qu’à la France et à l’Union européenne pour aider «le peuple kabyle».

Toutefois, depuis le massacre de Djamel Bensmaïl, l’opinion, comme il est constaté sur les réseaux sociaux et dans les propos quotidiens des Algériens, en particulier en Kabylie, le discours du Mak et sa stratégie pour arriver à ses fins est définitivement rejetée.

Marqués par une décennie de terrorisme, les citoyens réprouvent le recours à la violence pour atteindre des objectifs politiques.

Mourad Fergad

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