Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu, ce lundi, le Premier ministre, M. Mohamed Nadir Larbaoui, qui lui a remis la démission du Gouvernement, qu’il a acceptée, avant de lui renouveler sa confiance et de lui demander de poursuivre ses missions, a indiqué un communiqué de la Présidence de la République.
C’est la deuxième fois que le premier ministre présente la démission de son gouvernement au président de la République depuis la prestation de serment d’Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat présidentiel le 17 septembre dernier.
Le président a estimé, alors que le contexte ne permettait pas un changement de l’équipe gouvernementale au moment où le parlement s’apprêtait à adopter la loi de finance 2025.
Alors que l’Larbaoui avait travaillé, pendant son premier gouvernement avec la même équipe de son prédécesseur, il sera amené cette fois-ci à renouveler une grande partie de son cabinet.
Lors d’une rencontre avec la presse, le président Tebboune a promis la formation d’un nouveau gouvernement composé « compétences nationale» avant la fin de l’année 2024. « Le gouvernement sera composé avant la fin de l’année en cours. Je suis à la recherche des meilleures compétences dans le pays », a-t-il déclaré.
Le renouvellement de la confiance en le Premier ministre signifie qu’il est implicitement chargé de former le nouveau gouvernement, mettant ainsi fin à une semaine de spéculations politiques et de conjectures sur les réseaux sociaux concernant le prochain Premier ministre et sur les différents noms proposés pour diriger les différents départements.
Le gouvernement Larbaoui 2, devient ainsi le quatrième Premier ministre nommé par le président Tebboune depuis son arrivée au palais présidentiel, après Abdelaziz Djerad, Aymen Benabderrahmane et le cabinet LLarbaoui 1. Tous ces gouvernements ont été marqués par un caractère technocratique prononcé.
Il est attendu que la composition du gouvernement “Arabawi 2” soit annoncée avant la fin de la semaine en cours. Cependant, certaines analyses suggèrent que plusieurs ministres quitteront leurs postes pour diverses raisons, certaines liées à leur performance sur le terrain, d’autres à des questions personnelles qui les empêchent de continuer à travailler.
Il semble que le président, bien qu’ayant obtenu un second mandat avec le soutien d’une coalition politique, préfère adopter l’option offerte par la nouvelle Constitution, c’est-à-dire compter sur le Premier ministre plutôt que sur un gouvernement dirigé par un chef de gouvernement. Cela permet au président de rester personnellement engagé devant le peuple pour réaliser les engagements pris lors de la campagne électorale.
L’un des principaux défis auxquels le Premier ministre sera confronté dans les prochains mois sera de transformer le projet de loi de finances, qui contient le plus grand budget depuis l’indépendance, en résultats sociaux et économiques concrets ayant un impact direct sur la vie des citoyens et leur pouvoir d’achat.
Sid Ali