Mouvement citoyen pour le changement
Des hirakiste appellent à un «congrès rassembleur», d’autres campent sur un non catégorique… Le nouveau président de la république s’est, de son coté, lancé dans un dialogue à sa manière…
Dans le sillage de l’appel lancé par le président Abdelmajid Tebboune au dialogue, une agitation de plus en plus grande agite le hirak, d’où la question : faut –il ou non dialoguer-négocier avec le nouveau locataire l’El Mouradia ? Cette question conduit à une autre : faut-il donner au mouvement citoyen une quelconque structure qui sera chargée de négocier en son nom ?
Les oui et les non fusent, cependant. Le nouveau dans cette affaire est un communiqué rendu publique avant-hier et signé par un certains nombre d’activistes, (la plupart des professeurs d’université et des journalistes) dans lequel ils appellent «à un congrès rassembleur visant à tracer une feuille de route pour la concrétisation des revendications du Hirak.» Aucun des signataires n’est connu par son appartenance à un parti politique ou du moins par son activisme dans un des structures politiques de celles qui ont marquées la scène politique durant le règne Bouteflika.
Les signataires ont par ailleurs dénoncé les actes violents qui ont émaillé les manifestations dans de nombreuses wilayas du pays. Ils appellent par conséquent toutes les franges de la société à rejeter ce genre de pratiques.
Cet appel, en dernière analyse, ne peut qu’être classé dans la case de ceux qui répondent oui à la transformation du mouvement en entité politique. Pour en faire quoi en suite ? L’avenir nous le dira.
D’un autre coté, le nouveau président de la république n’a pas attendu la structuration du hirak. En recevant, hier, l’ancien premier ministre, Ahmed Benbitour, Abdelmajid Tebboune a entamé, à sa manière, le dialogue. Le communiqué de la présidence qui a donné l’information ajoute que “Cette rencontre de consultation a permis de passer en revue la situation générale du pays, sa situation économique ainsi que les perspectives d’une action sérieuse pour la mobilisation des compétences nationales et des bonnes volontés en vue d’asseoir les bases de la nouvelle République.Ce n’est, parait il ; qu’un début d’un ballet qui risque de surprendre plus d’un. Il est, cependant, très tôt de se projeter sur les objectifs, les résultats encore moins sur l’intention des uns et des autres.
Ha.S
