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“En vrac” par Madjid Khelassi : l’ex diplomate ou l’histoire à reculons

Lakhdar Brahimi , diplomate au long cours et ancien ministre algérien des affaires étrangères, s’est fendu d’une sortie pour le moins inattendue voire surprenante. 

Interrogé par le quotidien français Le Monde , sur le retrait américain d’Afghanistan après 20 ans de présence,  l’ancien diplomate a répondu: «Ce n’est pas une défaite militaire, comme de nombreux médias l’ont laissé entendre. C’est comme pour les français en Algérie. Ce sont les États-Unis qui ont décidé de partir» ! 

Et vlan ! La levée de bouclier est bruyante. Et l’ancien chef de la diplomatie algérienne est cloué au pilori de sa déclaration.

Mais quelle tempête a pu se produire sous le crâne de Lakhdar Brahimi, pour qu’il fasse ce parallèle saugrenu et toucher à la sacro-sainte guerre d’indépendance, se demande la vox populi?  

Âgé de 87 ans, le diplomate serait- il dans un si piteux état de réflexion, pour pondre une si légère déclaration? 

Le représentant d’une organisation des anciens combattants algériens, trouve que Mr Brahimi «hallucine». Le malaise est là. Et la temporalité de la déclaration hors du temps. 

Reste le parallèle qui toune au dérapage. Il y’a comme une délectation bonhomme à  déraper, chez certains ex hommes politiques. 

Et  voila que Mr Brahimi qui n’habite sûrement pas l’Algérie, se la joue au dessus de l’histoire, surtout si celle-ci date de 60 ans. 

Et puis «Le Monde» est d’une certaine hauteur…donc il faut être à cette hauteur…du déni. Sinon la presse Hexagonale vous boudera. 

Révisionniste l’ex diplomate algérien? Ou se fait -il l’apologue d’une histoire à rectifier, à contester?

En s’épanchant sur l’Algérie, alors qu’il était questionné sur l’Afghanistan, il se fait le sourcier d’une eau trouble dans laquelle il mélange la petite et la grande Histoire.

Questionné d’une manière simple sur l’inattendu retrait américain, par un journaliste du Monde,  Lakhdar Brahimi. a laissé enfler sa voix jusqu’à la prophétie, pour s’égarer ensuite dans les ornières de l’analyse inutile. L’ex diplomate ou l’histoire à reculons. C’est vain, pathétique et nullissime. 

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4 commentaires

  1. Même si dans le fond il n’a pas tellement tort, militairement la France était plus que supérieure à notre armée de l’époque. Là ou le Brahimi se goure, c’est dans le parallèle qu’il fait entre les 20 ans de présence Américaine en Afghanistan et les 132 ans de colonisation de la France. La France n’a pas quitté l’Algérie parce qu’elle avait compris qu’elle n’avait plus rien à faire en Algérie, mais parce qu’elle sentait le vent de la révolte Algérienne lui souffler dans le dos. Le Brahimi semble ne pas vouloir froisser ses amis Américains. Il aurait pu nous dire qu’avec les 2000 milliards de dollars de dépenses et les quelques 2500 GI’s morts, on ne pouvait pas parler de défaite Américaine, ni de victoire des Talibans. Pourtant tout comme les britanniques au XIXe siècle, les soviétiques au XXe, les Américains au XXIe, sont venus confirmer que l’Afghanistan était le tombeau des puissantes armées, d’où qu’elles viennent.

    • Nous devons nous interroger sur le rapport de cet homme à l’histoire de l’Algérie combattante : où était-il entre 1954 et 1962 ? Et sa famille, notamment son père ?

  2. Combien sont-ils encore les diplomates et hommes politiques Algériens qui croient à cette vision de l’histoire ?????

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