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Elections législatives : des anciens députés veulent placer leurs fils à l’APN

La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux. Un certain nombre d’anciennes figures de la politique, de différents bords, qui ont accompagné, à partir du parlement ou dans leurs formations, le règne de l’ancien Abdelaziz Bouteflika ont poussé leurs fils à se présenter aux prochaines élections législatives du 12 juin.

Différentes sources citent Baraa ben Grina, fils du chef du mouvement national El Binaa, Abdel Kader ben Grina, sur la liste du parti dirigé par son père dans la capitale.

Selon les mêmes informations, Muhammad Iqbal, fils de l’ancien chef du Mouvement de la société pour la paix (HMS), Abou Jarrah Soultani, se présente sur une liste libre dans la capitale.

La liste du Front de libération nationale à Alger comprenait Bougataya Zakaria, fils de l’ancien parlementaire et dirigeant du Front, Sadek Boukataya, qui a passé trois mandats à l’assemblée populaire nationale. Sur la même liste, on trouve aussi le nom de Boumhdi Fatiha, fille de l’autre chef FLN Ahmed Boumehdi.

Toujours au FLN, les anciens membres du bureau politique du parti, Mustafa Maazouzi et Ayachi Daadoua, ont placé leurs fils sur la liste FLN à Biskra.

Le fils du dirigent RND, Seddik Shihab, s’est également présenté aux élections du 12 juin sur une liste libre dans la capitale dirigée par Abdelghani Ouicher.

Loin des dispositions juridiques qui leur confèrent le droit de se présenter aux élections comme le reste des Algériens, Il s’agit, là d’un phénomène inédit dans les annales des élections en Algérie. Un grand nombre de responsables de partie et d’anciens députés, qui ont fait deux ou plusieurs mandats parlementaires, et que la loi ne leur permet pas de se présenter pour cette législature.

L’affaire est également liée aux fils d’anciens députés et de dirigeants politiques qui ne sont pas censés épouser forcément le même métier que leurs parents. D’ailleurs, ces nouveaux postulant à la députation se trouvent être des illustres inconnus dans l’arène politique.

S’agit –il d’une d’un moyen pour les parents d’assurer au sein de l’institution législative une présence à travers leurs progénitures. Une pratique bien connue dans les entreprises publiques à caractère économique où le père croit dur comme fer qu’une fois à la retraite, sa place revient de droit à son fils.  Le parlement est, aussi, un employeur de choix. A choisir, entre une carrière à l’institution législative et un emploi maigrement rémunéré dans une entreprise publique, il n’y a pas photo.

La députation confère à son bénéficiaire : un salaire de rêve, une situation sociale confortable, et, une proximité avec le pouvoir, par-dessus le marché.

L’Algérie ne s’écarte pas, de ce point de vue, des autres régimes arabes et africains en matière d’héritage du pouvoir. Ya pas si longtemps où Said Bouteflika allait hériter du poste de son frère et par la voix des urnes. Une succession que la quasi-totalité de la classe politique appelle de son veux.

Mahdi Berrached

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