Accueil / Economie / Elargissement des prérogatives des CACI et amélioration de leur performance, au cœur des priorités des intervenants

Elargissement des prérogatives des CACI et amélioration de leur performance, au cœur des priorités des intervenants

ALGER, 9 sept 2019 (APS) – Les consultations et débats qui ont eu lieu, lundi,entre les chefs et directeurs des Chambres algériennes de commerce et d’industrie (CACI) et les responsables du secteur du Commerce, ont abouti à la soumission de plusieurs propositions à même d’élargir les compétences des chambres et d’améliorer leur performance, à même de permettre de contribuer davantage au service de l’économie nationale. Lors de la réunion qui a regroupé les représentants des chambres des 48 wilayas et les responsables du secteur du Commerce, l’accent a été mis sur ” l’impératif d’amender les statuts des chambres et de les réhabiliter en tant qu’espace de consultation et force de proposition auprès des Pouvoirs publics”. Les intervenants à la séance de débat ont suggéré de traiter la problématique des sièges dans certaines wilayas et qui entravent le fonctionnement des chambres et souligné la nécessité de passer vers l’autofinancement des chambres sans compter sur les aides de l’Etat. Les intervenants ont appelé à la désignation de représentants commerciaux issus du secteur du commerce dans les consulats et représentations diplomatiques, à restructurer les services des chambres, déterminer la relation entre les Chambres du commerce et d’industrie et des directions représentatives des secteurs en lien avec l’investissement. Les intervenants ont mis en avant la nécessaire valorisation du rôle des chambres dans le domaine de l’animation économique de proximité ( les foires commerciales étant actuellement contrôlées par les communes), le stage de perfectionnement en fonction de la spécialité. Le Gouvernement a également pris une série de mesures visant à attribuer plus de 9.000 locaux inexploités, réalisés au titre de différents programmes de logement, à de jeunes entrepreneurs. L’Inspecteur général au ministère du Commerce, Karim Gueche a précisé que “cette rencontre a permis l’identification des différents obstacles et difficultés et de prouver que le système en vigueur relatif aux chambres de commerce et d’industrie n’est plus conforme à la réalité économique du pays”. Les chambres ont été créées, rappelle M. Gueche, en vertu d’un décret promulgué en 1996, d’autant plus que leur fonctionnement actuel n’est pas au diapason des mutations économiques et sociales du pays. Dans ce cadre, il a été proposé, selon le même intervenant, l’institution d’un groupe de travail conjoint entre les deux parties, qui sera chargé de formuler un nouveau texte et d’élaborer une cartographie en adéquation avec les besoins des CACI. Ces mesures permettront de définir, avec précision, les missions de chaque partie et l’affranchissement des CACI de la bureaucratie selon l’Inspecteur général qui a mis en avant la nécessité à ce que ces CACI soient autonomes dans la création de la richesse et le financement de leurs activités. Outre son rôle dans la formation d’une banque d’informations au profit des opérateurs économiques, ces chambres constituent, selon le même responsable, un outil d’orientation vers les investissements fructueux. En réponse à une question sur l’impact de la conjoncture que connait le pays sur l’affluence des opérateurs vers les investissements, le même responsable a affirmé que la situation actuelle n’avait pas d’effet négatif sur le rythme des investissements, exprimant la disponibilité de son secteur à accompagner tous les nouveaux investisseurs à condition qu’ils s’engagent à faire preuve d’intégrité et de respect de la loi. De son côté, le président de la chambre algérienne du commerce et d’industrie (CACI), M. Abdelkader Gouri a mis l’accent sur l’impératif de conférer davantage de prérogatives aux présidents de chambres pour leur permettre de contribuer à la gestion des zones industrielles, la sélection de la qualité d’investissement idoine au vu de l’investisseur et de la zone. L’appareil exécutif fonctionnait seul, c’est pourquoi le rythme d’investissement était jusque-là très faible, a estimé le même responsable, affirmant que l’effort sera désormais axé sur ce point à travers un nouveau programme permettant une plus grande participation des présidents de chambres. Les propositions sanctionnant cette rencontre seront transmises au ministre du Commerce dans les 10 prochains jours, a-t-il soutenu. A une question sur la valeur des importations de l’Algérie hors-hydrocabures, M. Gouri a indiqué qu’elle a reculé en 2019 à 1,7 milliardde dollars contre 2,3 milliards en 2018, en raison de la conjoncture politique et des conditions que connaissent certains pays voisins. C’est donc un recul de 25% qui a affecté tous les produits sans exception, a-t-il ajouté.(APS)

A propos LA NATION

Voir Aussi

Une enquête de L’ONS dévoile le salaire moyen des algériens

Le salaire moyen en Algérie est de 42.800 dinars, a révélé L’Office national des statistiques …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *