Malgré les tentatives du ministère de l’Education nationale d’empêcher la grève, l’Union nationale des personnels de l’éducation et de formation (UNPEF) campe sur sa position. La grève nationale annoncée pour trois jours, à partir d’aujourd’hui, aura lieu. L’annonce a été faite hier par l’UNPEF.
Commentant la rencontre tenue hier avec le président de des représentants du ministère de l’Education dirigée par le conseiller en charge du dossier syndical et le directeur des ressources humaines, le président de l’UNPEF, Sadek Dziri, a déclaré que la rencontre était « formelle et vide, et n’a pas été couronnée par des résultats tangibles. « Rien de nouveau par rapport aux revendications soulevées, à l’exception de la déclaration du Conseil des ministres qui est venu inviter le ministère de l’Éducation à ouvrir un dialogue pour améliorer la situation sociale et professionnelle de la famille éducative.
Le syndicat rappelle que le ministère de l’Éducation nationale a révélé lors de sa rencontre avec certains syndicats du secteur qu’il attend des éclaircissements du gouvernement sur les mécanismes adoptés pour améliorer la situation sociale et professionnelle de la famille éducative, en application des instructions du président Abdel Majid Tebboune, tandis que le La tutelle s’est engagée à mettre en place un comité immédiatement après le ramadan pour revoir le droit privé.
De leur part, les inspecteurs du primaire ont refusé de jouer les bons offices entre les enseignants et le ministère.
Dans un communiqué, les inspecteurs du primaire ont exprimé leur solidarité avec les grévistes en arrêtant toute activité avant une prise en charge complète des revendications.
Suite au mouvement de contestation qui frappe plusieurs secteurs, le gouvernement a indiqué dans un communiqué, que “l’examen et le traitement des revendications exprimées pour leur trouver des solutions adéquates doit se faire dans le cadre d’une approche progressive qui tienne compte des retombées et répercussions de la crise économique et sanitaire que traverse le pays et qui ne peut altérer le niveau et la qualité de vie des citoyens”.
Le gouvernement se dit déterminé à poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux afin de consolider la paix sociale tout en brandissant la menace de «la fermeté à toute velléité de porter atteinte à l’ordre public ».
Les syndicats de l’Education réclament la protection du pouvoir d’achat des travailleurs, avec la revalorisation à 100% du point indiciaire, l’application du décret présidentiel 266-14 avec effet rétroactif, le dévoilement du statut particulier, la régularisation des incidences financières et du dossier des diplômés des écoles supérieures, la révision des programmes, la diminution du volume horaire et la libération des établissements primaires de la mainmise des collectivités locales.
Abir.N