La journée de lundi a été marquée par l’installation des ministres du gouvernement Larbaoui 2. Le premier point qui force l’observation de ce gouvernement est le retour aux postes de secrétaires d’Etat. Deux ministres d’Etats occupent deux supers ministères, celui des Affaires étrangères et celui de l’Energie.
Le département des affaires étrangères a vu ses services dispatchés sur 4 quatre départements sous la houlette d’Ahmed Attaf ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines.
Attaf a présidé la cérémonie d’installation de Mme Selma Bakhta Mansouri, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Affaires africaines, et de M. Sofiane Chaib, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger.
L’autre nouveauté consiste à scinder le ministère du commerce en deux ministères. Le département dirigé par Tayeb Zitouni est chargé du commerce intérieur. Le deuxième, celui de Mohamed Boukhari est chargé, désormais, de gérer le commerce extérieur de l’Algérie et de promouvoir les exportations.
Dans une déclaration à cette occasion, Mohamed Boukhari Il a insisté sur l’importance de l’élaboration et de la mise en œuvre d’une feuille de route visant à diversifier l’économie nationale, à réduire la dépendance aux hydrocarbures et à maintenir les équilibres financiers du pays. Zitouni a souligné, lui, que cette réorganisation reflète les engagements électoraux du Président de la République, illustrés par la création d’un ministère consacré au commerce intérieur et à la régulation du marché.
C’est dans le même esprit s’agissant des ministères de l’énergie.
Mohamed Arkab est désormais ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables. Il a présidé la cérémonie d’installation de la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Energie, chargée des Mines, Mme Karima Tafer et du secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Energie, chargé des Energies renouvelables, M. Noureddine Yassaa.
Idem pour le département de l’industrie. Un nouveau secrétaire d’État est chargé de gérer le dossier de la production pharmaceutique.
Parmi les ministères qui ont changé de locataire arrivent la justice, l’Education nationale, la Culture et la Communication.
Dans une allocution lors de la passation de pouvoirs, le nouveau ministre de la justice, M. Lotfi Boudjemaa a mis l’accent sur la nécessité de consentir davantage d’efforts pour promouvoir le secteur de la justice dans toute sa composante et veiller au respect de la loi et des règles éthiques de la profession, appelant les travailleurs du secteur à poursuivre le travail avec persévérance, en adéquation avec le développement des services.
Il a exhorté les responsables du secteur à “s’intéresser à l’élément humain, en améliorant le niveau de formation, à poursuivre les efforts de numérisation du secteur et d’éradication de la bureaucratie, tout en assurant un bon accueil aux citoyens”.
Le nouveau ministre de l’Education nationale, Mohamed Seghir arrive au moment où certaines organisations syndicales du secteur menacent d’entamer des mouvements de protestations. Le nouveau ministre, a assuré, lors de son installation qu’il œuvrera “avec le concours de la famille éducative et toute sa composante pour aplanir les difficultés auxquelles le secteur est confronté”, tout en souhaitant que “les choses se déroulent dans les meilleures conditions pour réaliser les meilleurs résultats”.
Le secteur de la communication a, lui aussi, connu un nouveau locataire, Mohamed Meziane en l’occurrence.
Lors de la cérémonie de son installation, il a affirmé que l’une des premières actions qu’il prendra aura pour objectif d’ouvrir à promouvoir le secteur médiatique, tous organes confondus, aux plus hauts niveaux, soulignant que le service du citoyen est “la boussole qui nous guide”. “Après l’analyse, l’évaluation, la réflexion et la prospection, nous lancerons les chantiers nécessaires afin de les transformer en plans d’action conformes aux dimensions politiques de ce secteur stratégique”, a-t-il poursuivi. Pour M. Meziane, “les transformations qualitatives que connait l’Algérie nous incitent à faire preuve de vigilance et à s’imprégner des valeurs nationales en toutes circonstances”, se disant convaincu que la situation actuelle “exige de nous une plus grande mobilisation pour contribuer au processus de développement et garantir le service public du secteur médiatique national”. “Ces valeurs auxquelles nous croyons reflètent le parcours historique du secteur médiatique national”, a-t-il soutenu.
Le nouveau ministre de la culture, Zouhir Ballalou a, de son coté, promis d’assurer un climat favorable aux intellectuels, artistes et acteurs dans divers domaines de la culture et des arts et de “leur accorder un intérêt particulier pour qu’ils puissent déployer leurs talents et représenter au mieux l’Algérie aux niveaux local, national et international”. “Le ministère doit être un rempart de la souveraineté culturelle de l’Algérie et un gardien fidèle de sa sécurité culturelle, artistique et intellectuelle”, a-t-il insisté.
Synthèse : Sid Ali