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Situation épidémiologique en Algérie : campagne de vaccination anti-Covid au ras des pâquerettes

La campagne de vaccination au ralenti ? Doses en infimes quantités ? Retards dans l’opération d’importation, ou tradition séculaire de la primauté du Mektoub sur la médecine ? Une chose est certaine nous sommes loin du compte par rapport aux pays de notre dimension. Et même si la situation est moins sombre que redoutée, les experts sont inquiets et pensent qu’à ce rythme, on mettra des années pour vacciner la population.

Ça coince où se demande le corps médical en attente sur le terrain ? Dans l’acheminement, dans le stockage, dans le transport, dans l’absence de maîtrise de ce phénomène pandémique qui nous renvoie à nos chères études…d’anticipation ? C’est la bouteille à l’encre dans toute son opacité.

 « On dépend de la disponibilité des vaccins, mais l’idéal c’est de faire vite, vite, vite. Il n’y a pas pire que de vacciner à petites fractions parce que c’est lent, ça ne se voit pas et puis ça risque de faire émerger des mutants. Dès que vous commencez à toucher doucement le virus avec la vaccination, le virus va essayer de résister. Il va muter et devenir variant. Il ne faudrait pas lui laisser la possibilité de muter », a déclaré le professeur Kamel Sanhadji au site d’information électronique TSA.

La sortie médiatique du président de la commission nationale de la sécurité sanitaire, qui touche du doigt une lenteur dans la vaccination, qui n’a pas lieu d’être, remet sur le devant de l’actualité les dysfonctionnements liés à l’opération de vaccination anti-Covid et interpelle in situ les hautes autorités du pays.

Le Pr Sanhadji, ajoute : «« Même si on vaccine 100 000 par jour, ça fait 3 millions par mois. Il faut 7 à 8 mois pour vacciner les 20 millions, donc jusqu’à la fin de l’année. Là, c’est dans les pays développés qui vaccinent avec 100 000. Il faudrait qu’on le fasse parce que même si on table sur 50 000, ça va faire un an et demi. Toujours est-il qu’il faudrait avoir les doses disponibles. Il faut avoir des stocks où il y en a, parce que si vous arrivez avec des trous, c’est du temps perdu et là ça pose beaucoup de problèmes. Même avec des pays qui font 300 000 par jour, l’exemple de la France, elle va le faire pratiquement à la fin de l’année ».

Les informations relatives aux doses importées récemment font état de 5000 doses de SpoutnikV et 50 000 doses d’Astrazeneca. Ce qui est peu au vu d’abord des personnes les plus vulnérables et du personnel soignant.

Selon les autorités sanitaires, l’Algérie recevra, bientôt, un autre lot de vaccin… pour Sanhadji, cela reste insuffisant pour une vaccination de masse et dans les délais.  La solution, selon lui, est de produire le vaccin sur place et d’assurer une autosuffisance. D’où le projet de produire le vaccin russe Spoutnik V annoncé par le président de la république lui-même.

A quand le vrai décollage de notre campagne de vaccination anti-Covid ? Le diable est dans les détails.

Boualem Douadji

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