Le ministre des Finances Aymen Benabderrahmane a fixé au second semestre de l’exercice 2021, la date limite pour revoir la politique de subventions directes de l’Etat sur les produits de première nécessité, dans le but de l’orienter vers ceux qui le méritent et les groupes sociaux les plus nécessiteux, mais selon une autre démarche. Autrement dit, un nouveau système de subvention ciblé remplacera celui, actuel, consistant à un régime général selon lequel toutes les catégories bénéficient des mêmes avantages.
Tout en assurant que le principe de «préserver le pouvoir d’achat et établir le caractère social de l’État est une politique consacrée par la constitution de notre pays» Le ministre a indiqué que le gouvernement a déjà défini des critères permettant de bénéficier de ce soutien..
Benabderrahmane a révélé, en outre, que la valeur financière des subventions, dans le cadre du budget 2021, était passée à 17 milliards de dollars, soit 1,960 milliard DA, soulignant que «les couches aisées ne peuvent pas acquérir des produits subventionnés au même titre que les citoyens à faibles revenus »».
Le ministre n’a pas nié l’existence “d’injustes” dans la distribution de ce soutien, en déclarant: ” ce système de distribution des richesses, sous forme de soutien, est injuste. Le soutien direct, nous voulons qu’il aille aux citoyens les plus nécessiteux. ».”
La loi de finances pour 2021 prévoit une augmentation progressive des subventions aux denrées alimentaires de grande consommation, tout en baissant la valeur du dinar de 5%. Le gouvernement a justifié cela par «le contexte économique et financier particulier qui a été marqué par une crise sanitaire mondiale très grave, avec des conséquences sans précédent pour tous les acteurs économiques représentés dans l’État, l’institution financière, non financière ainsi que pour les familles».
Cependant, le ministre n’a pas évoqué les mesures sur la base desquelles le gouvernement transférera son soutien aux biens de consommation d’un soutien global à un soutien direct qui affecte la classe nécessiteuse, en l’absence de carte nationale pour les nécessiteux, et l’existence d’un marché du travail parallèle qui représente au moins la moitié du marché du travail, sans parler de la nécessité de revoir le plafond salarial. Parce que les salaires actuels sont trop faibles et ne permettent pas une vie décente.
M Ber