
Près de 45 % du budget de la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) est consacré à l’acquisition des traitements d’oncologie, permettant ainsi d’assurer un accès plus large et plus équitable aux traitements nécessaires. En outre, chaque wilaya sera dotée d’un accélérateur dès 2026.
Le ministre de la Santé, M. Abdelhak Saihi, a indiqué, hier lors de la cérémonie d’installation des sous-commissions de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer, en prévision des assises nationales de prévention et de lutte contre le cancer, prévues en mai prochain, que le gouvernement algérien a pris des mesures importantes pour soutenir les patients atteints de cancer, assurant que près de 45 % du budget de la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) est consacré à l’acquisition des traitements de l’oncologie, permettant ainsi d’assurer un accès plus large et plus équitable aux traitements nécessaires.
«Une somme de 80 milliards de dinars a été dédiée à cet effort national, marquant une volonté claire de prioriser la santé publique et de répondre à l’urgence de la situation», a-t-il affirmé, soulignant l’engagement permanent de l’Etat à prendre en charge la santé du citoyen en général et des personnes atteintes de cancer en particulier. Il a assuré que l’Etat mobilise tous les moyens humains et matériels pour assurer une prise en charge optimale aux malades du cancer, précisant que “11.000 professionnels du secteur de la santé travaillent dans le domaine du cancer”.
Mieux, chaque wilaya sera dotée d’un accélérateur dès 2026, a-t-il promis.
En outre, M.Saihi n’a pas manqué de saluer les efforts du groupe Saidal qui a réussi à gagner le pari en «fournissant des médicaments 100% algériens au profit des malades du cancer».
Dans son allocution prononcée en présence du ministre de la Production pharmaceutique, Ouacim Kouidri, du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, du président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), Pr Kamel Sanhadji et du président de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer, Pr Adda Bounedjar, le ministre a déclaré que l’installation de 22 sous-commissions coïncide avec la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le cancer et du premier anniversaire de l’installation de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Après avoir salué l’installation de ces commissions devant contribuer à l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre le cancer, il a souligné l’importance de la sensibilisation et de la mobilisation dans le domaine de la lutte contre le cancer, annonçant l’organisation d’une semaine de sensibilisation sur cette maladie dans la wilaya de Tipaza, du 16 au 20 février.
Pour sa part, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, a estimé que cet événement marque le besoin urgent de coopération et de synergie entre les ministères concernés et les différentes instances en vue d’améliorer les soins de santé et de fournir les traitements appropriés aux patients atteints de cancer à travers des stratégies efficaces et une action continue. Il a souligné que l’Algérie a placé parmi ses priorités la disponibilité des traitements nécessaires au service de la santé du citoyen, rappelant qu’elle a lancé plusieurs projets pour la production locale de médicaments contre le cancer, en vue de réaliser l’autosuffisance dans ce domaine.
Le président de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer, Pr Adda Bounedjar, a indiqué que ces commissions sont chargées de préparer les assises nationales qui se tiendront en mai prochain et qui auront à élaborer une stratégie nationale de prise en charge, de prévention et de lutte contre le cancer pour la période 2025-2035. Il a souligné que cette stratégie repose sur cinq axes : la prévention, le dépistage précoce, le diagnostic précoce, la prise en charge thérapeutique des patients, l’amélioration du parcours des patients atteints de cancer, ainsi que la recherche scientifique sur cette maladie et la réintégration sociale des patients guéris, insistant sur l'”importance primordiale” de la prévention de cette maladie afin de réduire le nombre de décès.
Synthèse : Ali.C