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Procès de l’assassinat de Rafik El-Hariri: un suspect reconnu coupable, trois autres acquittés

Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a reconnu coupable, ce mardi, Salim Ayyash, membre présumé du Hezbollah, dans l’assassinat en 2005 de l’ancien Premier ministre libanais Rafik El-Hariri. Trois autres suspects ont été acquittés.

« La chambre de première instance déclare M. Ayyach coupable au delà de tout doute raisonnable en tant que coauteur de l’homicide intentionnel de Rafik El-Hariri. », a déclaré le juge président David Re, lors de l’annonce du verdict qui clôt six années de procès.

Les trois autres suspects ont été acquittés. « La Chambre de première instance déclare Hassan Merhi, Hussein Oneissi et Assad Sabra non coupables de tous les chefs d’accusation retenus », a précisé le juge David Re.

Aucun des quatre accusés n’ayant été arrêté, ils ont été jugés par contumace. Un cinquième homme, considéré comme le « cerveau » de l’opération, avait été tué en Syrie en 2016.

Pas de preuves d’une implication du Hezbollah ou de Damas
Par ailleurs, selon les juges, « il n’existe aucune preuve que le leadership du Hezbollah a été impliqué dans le meurtre de Rafik El-Hariri. », rapporte notre correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas. Pas de preuves directes, non plus, « de l’implication de la Syrie ». Ils évoquent ainsi l’incapacité des enquêteurs et du procureur à identifier le ou les commanditaires de l’attentat contre Rafik El-Hariri.

Le procureur n’en avait d’ailleurs pas fait mystère, tout au long du procès, et avaient demandé aux juges de se concentrer sur la responsabilité des seuls accusés. Les juges néanmoins précisent que l’attentat était un acte politique, dont ils rappellent le contexte : le Liban vivait alors sous la domination politique, économique et militaire syrienne. Rafik El-Hariri. soutenait la résolution 1559 de l’ONU demandant le départ de l’occupation et le désarmement des milices, dont le Hezbollah.

Les juges soulignent aussi l’affiliation au Hezbollah de Salim Ayache, l’accusé principal de l’affaire. Et celle aussi de Moustapha Badreddine, accusé clé mais qui a été tué en Syrie en mai 2016 et qui faisait partie du commandement militaire du Hezbollah.

Le tribunal, basé aux Pays-Bas, avait reporté la lecture du verdict, initialement prévue le 7 août, « par respect pour les innombrables victimes » de la double explosion dévastatrice qui s’était produite, trois jours plus tôt ,au port de Beyrouth.

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