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Pouvoir d’achat : lorsque l’inflation siphonne les augmentations

Il est d’une évidence niaise que sous l’effet de l’inflation, le pouvoir d’achat du consommateur s’érode d’où cette tendance à demander des augmentations de rémunération.

La hausse généralisée des prix des produits, ces derniers mois, surtout les denrées de large consommation est criante et a mis la bourse de la ménagère à rude épreuve. Pour éviter de danser sur un volcan, l’Etat a mobilisé des ressources financières conséquentes, en donnant un coup de pouce aux bas salaires.

Mais peut-on avancer que ces augmentations permettant aux smicards de vivre dignement ?  Loin s’en faut, ces revalorisations salariales sont jugées bien insuffisantes et des mécontentements s’expriment, ici et là, surtout les travailleurs de la fonction publique qui sont montés au créneau, à cause de la revalorisation du point indiciaire qu’ils jugent insignifiante par rapport à la cherté de la vie.

En effet, ce n’est pas évident pour le petit salarié lorsqu’on sait qu’un kg de viande est cédé à pas mois de 1600 DA.  N’est-ce pas que dix pourcent représentent à peine 1500 DA pour les bas salaires, c’est-à-dire ceux qui bénéficient une pension de retraite de 15.000DA ? C’est dérisoire, estiment les bas salaires.

Le mot ‘’cher’’ est dans toutes les bouches des ménages. ‘’ Certains produits sont cédés au prix fort, lance un père de famille’’, soulignant à titre d’exemple’’ que certains fruits nous sont refilés au marché avec une mercuriale affichée dans un marché outre-mer.   Et d’étayer ses dires : ’’Si on prend, par exemple le cours de la pomme qui affiche dans nos marché 450 DA et plus le kg, cela équivaut tout simplement qu’on la paie à plus de 2 euros, alors que sous d’autres cieux, elle est vendue bien en deçà de ce prix’’. 

Selon certains experts, une famille moyenne, composée de cinq à six membres d’une famille algérienne composée de 5 personnes a besoin d’un salaire minimum mensuel de 80. 000 dinars pour assurer ses besoins essentiels. C’est ce qu’indique une étude réalisée par le syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) et la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA).

L’étude publiée le 2 mars 2021 détaille toutes les dépenses, mais en ne prenant en compte que les seuls besoins essentiels pour une famille de 5 personnes.

Le ministère des Finances, par la voix de la directrice des Systèmes de paie à la Direction générale du budget, relevant du ministère des Finances, Mme Nacera Moussaoui, a déclaré, lors de son passage à la radio « Jil FM » que ces augmentations, y compris la réduction de l’impôt sur le revenu global (IRG) et le relèvement du point indiciaire, coûtent 400 milliards de dinars par an, révélant par ailleurs que ‘’le versement des nouvelles augmentations salariales dans le cadre de la nouvelle grille indiciaire des salaires des fonctionnaires se fera dès le 1er mai prochain, avec effet rétroactif au 1er mars 2022’’.

Notons que la revalorisation de 10% concerne les pensions de retraite inférieures ou égales à 15 000 DA ; de 5%  pour les retraités touchant entre 15 et 20.000 DA ; une hausse de  3%  pour ceux qui perçoivent entre 20 à 43 000 DA  et enfin, une augmentation de 2%  concerne les pensions de plus de 43 000 DA. Cette augmentation vient après que le président de la République a instruit, lors de la réunion du Conseil des ministres tenue le 10 du mois en cours, le Gouvernement d’augmenter les pensions de retraite au titre des années 2021-2022.

Rachid Niya

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