Le groupe pharmaceutique américain Pfizer a indiqué mardi qu’il s’attendait à vendre 1,6 milliard de doses de son vaccin contre la COVID-19, développé en partenariat avec BioNTech, en 2021 pour environ 26 milliards de dollars, soit bien plus que prévu auparavant.
L’entreprise avait estimé fin février qu’elle écoulerait environ 15 milliards de dollars de sérum sur l’ensemble de l’année.
Elle a depuis signé d’autres contrats pour 2021, avec la Commission européenne notamment, et a indiqué mardi avoir conclu des accords avec le Canada et Israël pour fournir des vaccins au-delà de 2021. Pfizer souligne dans un communiqué «être en train de négocier des contrats potentiels similaires avec de nombreux autres pays».
Au 3 mai, le groupe avait déjà envoyé environ 430 millions de doses du vaccin à 91 pays et territoires dans le monde.
Fort de la demande pour son produit phare, qui devient ainsi l’un des plus gros succès de l’histoire de la pharmacie, le groupe a nettement relevé ses prévisions pour l’ensemble de l’année.
Le chiffre d’affaires total en 2021 devrait atteindre entre 70,5 et 72,5 milliards de dollars, contre 59,4 et 61,4 milliards prévus auparavant.
Pfizer mise par ailleurs sur un bénéfice par action ajusté compris entre 3,55 et 3,65 dollars, contre 3,10 à 3,20 dollars auparavant.
Solide performance des autres activités
Ce bénéfice est l’indicateur surveillé par les milieux financiers pour mesurer la rentabilité d’une entreprise, car il ne prend pas en compte des éléments externes à la performance comme les impôts et certains coûts.
La mise à jour de ces prévisions reflète les nouvelles anticipations par rapport au vaccin, ainsi que «la solide performance» du reste des activités de l’entreprise. Elle prend aussi en compte «les dépenses supplémentaires en recherche et développement sur la vaccination contre la COVID-19, mais aussi sur d’autres produits en développement basés sur l’ARN messager et sur les antiviraux contre la COVID-19», précise Pfizer.
Au premier trimestre, l’entreprise a déjà vendu pour 3,5 milliards de dollars du sérum, sur lequel elle s’attend à dégager une marge avant impôt d’environ 25% à 30%.
Les autres activités de groupe ont aussi progressé, son chiffre d’affaires hors vaccin augmentant de 8%.
En incluant le vaccin, les revenus du laboratoire ont bondi de 45% à 14,6 milliards de dollars, bien au-dessus des prévisions des analystes (13,6 milliards).
Son bénéfice net s’est aussi envolé de 45%, à 4,9 milliards de dollars.
L’action progressait de 1,3% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse à Wall Street.
Agences