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Pas d’élections sous la férule de la bande

Les étudiants dans le dernier mardi avant la rentrée

Les étudiants ont encore marché hier dans plusieurs villes universitaires du pays pour leur dernier mardi avant la rentrée.

Les images relayées par les réseaux sociaux montre une forte mobilisation à Bejaïa, Annaba ou encore Oran. A Alger c’est plus que la traditionnelle manifestation de mardi. Il s’agit depuis quelques semaines d’une mobilisation citoyenne. Une sorte de répétition avant la grande marche de vendredi. L’autre aspect, c’est que les étudiants profitent des derniers jours de vacances avant le retour aux bancs des amphis. Faut-il rappeler que les cours se sont poursuivis jusqu’à la fin juillet pour beaucoup d’entre eux, et que, pour beaucoup d’autres, les examens ont été reportés à la rentrée.

Cela dit, la présence des étudiants reste importante. Et la mobilisation, selon les observateurs, monte crescendo au fur et à mesure que la saison des fortes chaleurs décline. Le nombre de marcheurs, hier à Alger, est plus important que celui de la semaine passée.

Le centre de gravité s’est déplacé, et ce depuis quelques temps, de la grande poste à la Place des Martyrs, où les manifestants se sont donnés rendez-vous. Une minute de silence a été observée avant le départ de la manifestation, à la mémoire des victimes de la bousculade de jeudi soir au concert de Soolking.

Ensuite, un cortège s’est ébranlé, empruntant les rues, Bab Azoun, la place Port Saïd, Larbi Ben M’Hidi jusqu’aux abords de la Grande Poste. C’est là où un imposant cordon de sécurité les oblige à bifurquer vers l’avenue Pasteur.

Les manifestants ont scandé les slogans habituels en faveur d’un État civil et contre le processus de dialogue mené par le panel. Des slogans hostiles à la tenue de la présidentielle «avec la bande» ont également été scandés.

«Le problème n’a jamais été la tenue des élections présidentielles. Au contraire, la démocratie n’a pas inventé autres procédés meilleurs que le choix libre des citoyens. Le problème est de les organiser sous la férule du même système symbolisé par les mêmes têtes…C’est inadmissible,» commente un étudiant.

Le 27e mardi des étudiants vient au lendemain de l’appel du chef d’Etat major de l’ANP à l’organisation de la présidentielle dans le plus bref délai. Pour certains marcheurs «les choses s’accélèrent et l’institution militaire n’a pas intérêts à ignorer la voix du peuple. C’est pourquoi un changement à la tête de l’exécutif serait salvateur.» C’est dire qu’une rumeur persiste à donner le Premier ministre, Noureddine Bedoui partant  dans les toutes prochaines semaines. 

Hamma sadek

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