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Parc culturel de l’Ahaggar à Tamanrasset : un patrimoine précieux à valoriser

L’Office national du parc culturel de l’Ahaggar à Tamanrasset œuvre sans relâche à impliquer tous les acteurs locaux dans les efforts de valorisation de la richesse culturelle diverse de cet espace patrimonial et culturel à ciel ouvert, ont déclaré dimanche des responsables de l’Office. L’implication des associations locales dans toutes les initiatives de protection des richesses du parc “est devenu plus que nécessaire” en vue de contribuer à les valoriser et à assurer leur durabilité à travers une action collective pour lutter contre toute pratique nuisible aux différents types de biens culturels et naturels du parc, a indiqué à l’APS le directeur du parc, Mahmoud Oumerzag. Cette démarche s’inscrit parmi les priorités de l’Office national du parc culturel de l’Ahaggar, dans le cadre des efforts importants visant à garantir la contribution à la réunion des conditions de protection des biens du parc, notamment à travers des actions de sensibilisation. Dans le même sillage, un membre du Forum Atakor pour la promotion de la culture et du tourisme sahariens, Amryoud El-Bekay, estime que l’implication de la société civile dans les efforts de protection du patrimoine culturel est une stratégie indispensable et efficace qui contribuera inévitablement à la protection de ce patrimoine contre l’extinction et aux efforts visant sa pérennité car c’est l’un des facteurs les plus importants de l’identité nationale”. Le directeur du parc a fait savoir que l’Office avait conclu des conventions avec des associations actives dans la région, à l’instar de celle signée avec le Forum Atakor, qui contribue grandement aux initiatives de sensibilisation à l’importance de la valeur historique et culturelle des composantes du patrimoine culturel du parc. Dans le cadre des efforts de protection du parc culturel de l’Ahaggar, dont la création s’inscrit au sein de la stratégie nationale et mondiale de préservation et de valorisation de ce patrimoine, des structures de protection et de réhabilitation ont été réalisées, en sus de la mise en place d’un Centre d’études et de description analytique. A cet effet, un total de 50 postes de garde, de secours et de renseignement ont été créés au niveau du Parc, outre un nombre de musées à ciel ouvert à l’instar de “Tin Hinan”, “Tamanghassat”, “In Salah” et “Mertoutek” et la programmation d’opérations de réalisation et d’aménagement d’autres sites, dont “Tahabort”, “Tit” et “Tagmart”. Il a été procédé, en outre, à la mise en place des signalétiques spécifiques au Parc et à l’installation d’équipements solaires au profit des centres qui contribuent grandement au renforcement des opérations et des activités sur le terrain à l’instar des opérations d’inventaire, l’une des priorités de l’Office national du Parc culturel de l’Ahaggar. L’Office national du Parc culturel de l’Ahaggar compte un total de 493 fonctionnaires, dont 62 cadres et 388 agents de conservation répartis sur 50 postes de garde et de secours qui couvrent pratiquement l’ensemble du territoire du Parc.

Des efforts pour faire face aux dangers menaçant le patrimoine culturel de l’Ahaggar

Selon le responsable du Parc, le patrimoine culturel existant à travers l’ensemble du territoire du Parc culturel de l’Ahaggar est confronté à des dangers qui l’exposent à différents effets qui lui font subir plusieurs dégâts causés par les facteurs naturel et humain, ajoutant que les effets des risques naturels, qui ne peuvent être corrigés, sont minimes par rapport aux risques provoqués par l’Homme et qui constituent une véritable menace pour ce patrimoine culturel. Parmi ces risques figurent les méthodes d’exploitation excessive du bois et du charbon et la collecte des plantes médicinales et fourragères en vue de les revendre, outre les opérations de pillage de sable des rivières, les actes de vandalisme commis sur les pierres tombales datant d’anciennes époques et la construction anarchique de carrières qui entraînent la destruction du patrimoine. L’extraction anarchique des minerais, la mauvaise exploitation des terres agricoles, l’écriture sur les gravures rupestres et la gestion irrationnelle des déchets ménagers menacent tous le patrimoine culturel de cet espace, selon le responsable du parc. Situé au cœur du Sahara à Tamanrasset sur une superficie de 633 887 km², le Parc national culturel de l’Ahaggar regorge d’importantes ressources culturelles et naturelles, rares et vulnérables, en sus sa faune, sa flore et ses sites naturels. Les ressources du Parc revêtent une importance culturelle et historique majeure à la faveur de ses spécificités qui l’érigent en destination touristique par excellence et même un espace pour les chercheurs, toutes disciplines confondues. Le parc culturel de l’Ahaggar se démarque par ses vastes sites archéologiques qui témoignent de l’histoire antique de l’humanité, déployés sous formes de vestiges et d’outils en pierre utilisés par l’homme, il y a environ 2,5 millions d’années, en plus des dessins rupestres et des inscriptions sur les abris et roches, dont des milliers de gravures et de dessins sur pierre (art rupestre) sous forme d’expressions artistiques rupestres expliquant le mode de vie de l’homme à l’époque. Le parc culturel de l’Ahaggar est un espace de recherche scientifique dans plusieurs domaines, dont la géologie, la botanique, la zoologie, la préhistoire, l’archéologie et la sociologie culturelle. Dans le cadre d’accords de partenariat conclus avec des universités et des centres de recherche, les cadres du parc participent aux programmes de recherche, aux missions scientifiques, au contrôle et à l’inventaire. Le parc a été créé en vertu du décret présidentiel 87/231 du 3 novembre 1987 et a été rebaptisé Office national du parc culturel de l’Ahaggar.

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