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Mouvement populaire de protestation (Hirak) : le Ministère de l’Intérieur exige des demandes d’autorisation

Dans un communiqué rendu publique ce dimanche, le ministère de l’Intérieur a indiqué que les marches doivent être autorisées par les autorités, avec les noms des personnes chargées de les organiser, l’heure de leur début, leur fin et leur parcours.

Le communiqué a argué que ” les marches hebdomadaires ont commencé à être témoins de dérapages et de déviations dangereux.”

Le texte ajouté que «Les marches sont devenues indifférentes aux désagréments, à l’intimidation et aux préjudices causés au voisinage et à leur liberté. »

Pour le ministère, il s’agit de «personnes qui changent constamment la direction de leur marche, affirmant qu’elles sont libres de marcher dans n’importe quelle direction et à travers toutes les rues, ce qui est incompatible avec l’ordre public et les lois de la République. »

Dans ce contexte, le ministère a évoqué ce que la constitution de novembre 2020 a inscrit dans le domaine de la liberté de marche, dès sa proclamation.

Le ministère a indiqué que le non-respect de ces procédures aboutit à une violation de la loi et de la constitution, ce qui entache la légitimité de la marche, et il est nécessaire de la traiter sur cette base.

Il est clair que ces exigences du ministère de l’intérieur visent les marches de vendredi et de mardi, appelées communément «Hirak».

Les deux dernières vendredi du mouvement populaire de protestation ont donné du fils à retorde aux services de sécurité. Les organisateurs des marches ont su s’adapter à chaque nouvelle démarche de la police.

La sortie du ministère de la défense dit long sur les difficulté qu’endurent les services de sécurité pour contenir le mouvement, sur un plan strictement sécuritaire, d’une part, et d’autre part reflète une certaine nervosité du gouvernement envers un mouvement qui s’est installée dans la durée.

Le gouvernement s’achemine, donc, vers le changement de style dans la gestion des manifestations et rassemblements publiques. Est–il, cependant, possible de revenir à la loi Ben Flis promulgué en 2001 interdisant toute forme de rassemblement dans la capitale ?

Le contexte n’est, certainement pas le même. La loi Benflis intervenait après la manifestation le 14 avril 2001 avec son cortège de violence. Le Hirak, en revanche, est un mouvement pacifique qui n’a connu aucune forme de débordement depuis son lancement le 22 février 2019.

Abir.N

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