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Massacre des Algériens le 17 octobre 1961 à Paris : Macron reconnaît des crimes « inexcusables »

A l’occasion du 60e anniversaire du massacre des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris, le président français s’est rendu sur les lieux du massacre. Sur place, il s’est contenté de déposer une gerbe de fleurs et observer une minute de silence, mais sans prononcer de discours.

Si les commentateurs ont jugé le geste plus « courageux » que celui de François Hollande en 2012, le communiqué, diffusé après la cérémonie, ne constitue pas une avancée significative.

Le chef de l’Etat français «a reconnu les faits: les crimes commis cette nuit-là sous l’autorité de Maurice Papon sont inexcusables pour la République », indique le communiqué de l’Elysée.

Au fond, le discours de Macron ne diffère pas de celui développé par la France officielle depuis toujours. Ce discours ne fait pas la différence entre la victime et son bourreau.  «La France regarde toute son Histoire avec lucidité et reconnaît les responsabilités clairement établies. Elle le doit d’abord et avant tout à elle-même, à toutes celles et ceux que la guerre d’Algérie et son cortège de crimes commis de tous côtés ont meurtris dans leur chair et dans leur âme », lit-on également dans ce même communiqué.

Contrairement à ce que certains observateurs attendaient, le président français est resté sur les mêmes positions exprimées tout le long de ce mois d’octobre.

Sur les ondes de la radio Europe1, l’historien Benjamin Stora veut que la France reconnaisse le massacre des Algériens du 17 octobre 1961 comme une « tragédie inexcusable ». « Il y a une responsabilité de l’État ».

L’auteur du rapport sur la mémoire a appelé «à regarder en face» la réalité de ce drame. « Il faut que la France reconnaisse cette tragédie comme une tragédie inexcusable».

«Il y a une responsabilité de l’État, sous l’autorité de Maurice Papon », insiste l’historien, qui appelle dans les colonnes du journal français Libération à reconnaître les crimes du 17 octobre « comme un crime d’État». «L’application de l’ordre qui a été mis en œuvre l’a été sous la conduite du préfet de police de Paris».

Aziz.T

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