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Malgré une décrue de l’épidémie : la crise de l’oxygène persiste

Même si la courbe des contaminations semble retomber, les quantités d’oxygène fournies aux hôpitaux demeurent insuffisantes, selon le professeur Belhadj. Cette situation rend la tâche des médecins difficile et expose les malades à un plus grand risque de décès.

Les quantités d’oxygène médicinal reçues par l’hôpital Mustapha Pacha d’Alger ont diminué, selon le Pr Rachid Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales de l’établissement qui s’exprimait aujourd’hui lundi, dans un entretien accordé au site TSA.

« Au départ, nous étions alimentés jusqu’à 10.000 litres par jour, a-t-il dit. Actuellement, nous sommes aux alentours  de 6.000 litres. Et cela impacte nos activités chirurgicales»

Conséquence, «le conseil scientifique a pris la décision de limiter les hospitalisations, en raison de la quantité d’aides distribuées au CHU Mustapha», a-t-il précisé.

«Nous sommes dans la solidarité, ce qui est tout à fait normal, a-t-il ajouté. Il faut que tous les hôpitaux, qui nécessitent de l’oxygène, fassent un partage. Mais la pression sur l’oxygène est toujours là».

Il s’agit, a-t-il expliqué, d’une «formule mathématique simple. Il y a une forte demande sur l’ensemble des infrastructures hospitalières qui prennent en charge les malades covid».

En dépit des «efforts colossaux», selon ses termes, déployés par les producteurs locaux d’oxygène, la matière demeure insuffisante.

Heureusement que sur le front de l’épidémie du covid-19 une décrue semble s’amorce, d’après une estimation du responsable. «Si on regarde les chiffres officiels, on constate une baisse des différents indicateurs du covid-19 en Algérie, avec 603 nouveaux recensés ces dernières 24 heures, selon le bilan publié ce dimanche par le ministère de la Santé».

Par ailleurs, a-t-il révélé, «l’ensemble des indicateurs, c’est-à-dire, le nombre de consultants, la demande pour des hospitalisations, le nombre de contaminations au sein de notre personnel, mais aussi le nombre de décès, ont chuté de plus de 50%».

Toutefois, «il y a toujours une forte demande, dans certains cas graves, qui nécessitent tout de même des réanimations intensives».

C’est pourquoi l’hôpital affiche «presque toujours complet» mais «il y a une nette diminution du nombre de décès, de presque 80%, moins de consultants également, et moins de contaminations au sein de notre personnel».

La 3e vague conduit à des formes sévères, affirme Rachid Belhadj. «La plupart des malades sont ceux qui ont été atteints par la covid et qui étaient hospitalisés chez eux, avec des respirateurs, des extracteurs d’air». Ces patients arrivent souvent en milieu médical «dans des états critiques (…) ce qui explique souvent les décès». Le personnel médical et paramédical est également très touché. Plusieurs pertes ont été ainsi enregistrées au sein du corps médical.

D’autre part, le variant delta a emporté plusieurs femmes enceintes avec parfois des cas «compliqués et mortels». Une circulaire ministérielle signée lors de la première vague «stipulait que la femme enceinte à partir de 31 semaines ouvrait droit à un arrêt de travail pour ne pas l’exposer aux risques liés au covid-19». C’est pourquoi le praticien préconise de revoir le texte «pour protéger la femme enceinte et la femme qui travaille en milieu professionnel en général».

Mourad Fergad

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