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Liban : cessez-le-feu entre le Hezbollah et l’entité sioniste

Un cessez-le-feu est entré en vigueur tôt ce mercredi au Liban, après plus d’un an d’agression sioniste barbare contre ce pays, ayant fait près de 4.000 martyrs libanais, des enfants et des femmes pour la plupart, ont rapporté des médias.

Aussitôt annoncé, l’accord de cessez-le-feu a été salué par le Premier ministre libanais, Najib Mikati, y voyant une “étape fondamentale” vers la stabilité régionale. Cité par l’Agence nationale de l’Information (ANI), M. Mikati a indiqué que son gouvernement était engagé à “renforcer la présence de l’armée dans le sud du pays”.

L’accord, négocié par l’envoyé spécial américain au Liban, Amos Hochstein, a vu le jour après plusieurs semaines de tractations. Le Hezbollah n’a pas participé directement aux négociations de la trêve, faisant plutôt appel au chef du Parlement Nabih Berri pour négocier en son nom.

La diplomatie internationale s’est notamment appuyée sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006 et qui dispose que seuls l’armée libanaise et les casques bleus peuvent être déployés à la frontière sud du Liban.

Une phase de transition de soixante jours

Outre l’arrêt des combats, l’accord prévoit la mise en place d’une phase de soixante jours de transition au cours de laquelle les troupes israéliennes devront évacuer le sud du Liban, où elles sont entrées à partir du 1er octobre. Parallèlement, les forces du Hezbollah devront se retirer au nord du fleuve Litani, à une vingtaine de kilomètres environ de la frontière.

Pendant cette phase de deux mois, les Forces armées libanaises (FAL) vont, elles, au contraire, se redéployer progressivement dans la bande frontalière évacuée par le Hezbollah. Elles sont autorisées à envoyer immédiatement entre 1 000 et 2 000 hommes dans le Sud, puis jusqu’à 6 000 hommes dans les six mois à venir.

Hier matin, l’armée libanaise a justement annoncé « prend[re] les mesures nécessaires pour achever son déploiement dans le Sud et (…) mettre en œuvre ses missions en coordination avec la Force intérimaire des Nations unies au Liban [Finul] ».

Depuis le début de l’offensive israélienne dans le sud du Liban, fin septembre, la Finul n’était pratiquement plus en mesure d’exercer son mandat. Avec cet accord de cessez-le-feu, les quelque 10 000 casques bleus vont pouvoir être déployés le long de la « ligne bleue ». L’accord de trêve prévoit notamment que le nombre de casques bleus soit revu à la hausse.

Pour éviter que le scénario de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah, en 2006, ne se répète, et pour que l’accord soit respecté par les parties, un comité de surveillance, composé de cinq pays et présidé par les Etats-Unis, va être créé. Il comprendra aussi la France ainsi qu’une structure déjà existante, le comité tripartite (Liban, Israël et Nations unies), qui était devenu inopérant depuis le début de la guerre.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou a, lui, mis en garde mardi soir, déclarant que la durée du cessez-le-feu dépendrait « de ce qui se passera au Liban ». « Nous maintenons une totale liberté d’action militaire», a-t-il ajouté : « Si le Hezbollah viole l’accord et tente de se réarmer, nous attaquerons».

Voici l’essentiel de l’accord, selon des précisions fournies par un haut responsable américain sous couvert de l’anonymat:

•             Le cessez-le-feu doit entrer en vigueur mercredi à 4 heures (02H00 GMT)

•             L’armée israélienne dispose de 60 jours pour se retirer progressivement du Liban

•             Le Hezbollah doit aussi se retirer de la frontière sud avec Israël et remonter au nord du fleuve Litani

•             Les armes lourdes du Hezbollah devront être retirées de cette zone

•             L’armée et les forces de sécurité libanaises récupéreront les positions de l’armée israélienne et du Hezbollah

•             Le Liban et Israël conservent le droit de s’autodéfendre conformément au droit international

•             L’armée américaine apportera un soutien technique à l’armée libanaise en collaboration avec l’armée française

•             Un comité militaire auquel participent les armées de plusieurs pays fournira un soutien supplémentaire à l’armée libanaise en termes d’équipements, de formation, et de financements

•             Les États-Unis et la France vont rejoindre le mécanisme tripartite créé après la guerre de 2006 regroupant la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), Israël et le Liban

•             Ce mécanisme, désormais présidé par les États-Unis, est destiné à maintenir une communication «directe» entre les différentes parties et à permettre à «chaque fois qu’une violation est constatée, en particulier une violation grave», qu’elle soit «traitée immédiatement» pour éviter une escalade

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R.I/Agences

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