Le chiffre de 753 cas confirmés de coronavirus en Algérie, annoncé hier par le Dr Djamel Fourar, porte-parole de la Commission de suivi de l’épidémie, représente un record jamais annoncé depuis le début de l’épidémie en mars dernier. Le dernier record a été enregistré le 24 juillet, soit 675 cas confirmé. Fourar a, en outre, annoncé 15 nouveaux décès, une augmentation inquiétante qui rappelle les premières semaines de l’épidémie. Ainsi, le nombre total des contaminations depuis fin février dernier s’élève ainsi à 63 446. Le nombre de décès, lui, a atteint 2077.
Lundi, le nombre de nouveaux cas contaminés en 24h s’est élevé à 642 personnes, reculant de peu par rapport au bilan de dimanche, qui avait atteint 670 sans pour autant dépasser le pic du 24 juillet dernier. 581 nouveaux cas ont été dépistés samedi, 631 cas vendredi, 642 cas jeudi, 548 cas mercredi et 405 nouveaux cas mardi dernier. Depuis deux semaines, les cas confirmés se sont installés en dessus de 600 cas, après des jours de baisse. Une baisse qui a poussé l’optimisme des uns et des autres à des extrêmes imprudents.
Cette envolée soudaine des contaminations est imputée, par les autorités politiques et sanitaires, au relâchement des gestes barrières et l’abandon, ou presque, du port du masque. Il est à signaler aussi, l’ouverture des mosquées pour la prière de vendredi et la rentrée scolaire, surtout pour les cycles moyens et secondaires. Le manque de sévérité envers les réfractaires est aussi pointé du doigt. On a même vu des scientifiques intervenant dans le débat à travers l’angle des sanctions qu’il fallait appliquer ou ne pas appliquer et le montant des amendes. A noter que le Premier ministère a décidé un réaménagement du couvre-feu de 20h à 5h du matin dans 29 wilayas à partir de ce 10 novembre. Les prochains jours pourraient voir la situation empirer, ce qui pousserait le gouvernement à prendre des décisions encore plus strictes…
- Sa.
