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Conseil supérieur de la magistrature : le magistrat Saadeddine Marzouq limogé

Le Conseil supérieur de la magistrature a décidé, lundi, de révoquer définitivement le juge Saad Eddine Marzoug, et l’ancien procureur de la République à la Cour de Sidi Mhammed, Belhadi Sayed Ahmed Belhadi, deux sympathisants du mouvement populaire pour le changement (Hirak).

La décision a déclenché une large campagne de sympathie et de solidarité avec ces deux hommes de loi sur les réseaux sociaux.

Le licenciement du magistrat fait suite à sa comparution devant le Conseil supérieur de la magistrature, lequel est chargé de nommer, de transférer et de promouvoir les juges et d’approuver les mesures disciplinaires à leur encontre.

Saad Eddine Marzoug a été déféré au Conseil supérieur de la magistrature pour violation de l’obligation de réserve retenue par lequel la loi lie tous les juges, après avoir été suspendu de ses fonctions depuis décembre 2019 en raison de ses positions en faveur du mouvement populaire.

Le juge Ben Marzouq est connu pour ses activités sur les réseaux sociaux. Ill ne se lassait pas de critiquer sévèrement le ministre de la Justice, garde des sceaux Belkacem Zeghmati en appelant, à plusieurs reprises, à sa destitution.

Saad Marzoug est répété pour être le premier a annoncer le boycott par les juges de l’élection présidentielle prévue pour juillet 2019, avant qu’elle ne soit reportée sous la pression des juges et de la rue au 12 décembre de la même année.

Marzoug a déclaré avait: «En raison de notre conviction que le juge est le fils du peuple et son serviteur, jugeant en son nom d’après lui et envers lui, et en soutien aux revendications du peuple qui ont été exprimées dans leur mouvement positif et continu , nous, en tant que membres du Club des juges, avons décidé, de manière irréversible, de boycotter la supervision des élections présidentielles prévues pour Juillet 2019.”

La décision de révoquer le juge, dont la loi l’autorise à faire appel devant le Conseil d’Etat, a provoqué une large campagne de sympathie sur les réseaux sociaux.

Le militant des droits de l’homme et avocat M. Abdelghani Badi a commenté la décision dans un message Facebook: “Honneur à vous la lutte pour la libération de la justice, et l’amour de millions d’Algériens, des générations vous le rappelleront. “

L’avocat Abdallah Haboul a noté dans un tweet que «le mandat de huit membres du Conseil supérieur de la magistrature sur 18 membres qui ont révoqué le juge Saad al-Din Marzoug, a expiré depuis mai 2020».

Le procureur de la République, Sayed Ahmed Belhadi, a connu le même sort, lui qui qui a s’est rangé aux côtés des 20 jeunes hommes arrêtés lors des rassemblements du Hirak en février de l’année dernière à la cour de Sidi M’hamed dans la capitale.

Belhadi a exigé l’innocence des détenus, dans un antécédent salué par les militants. Une position qui a gagné l’admiration des manifestants qui ont brandi ses photos lors des marches.

Sedik Y.

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