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Avec les vaccins russes et chinois : le voyage des Algériens en Europe reste problématique

Avec l’instauration du passeport sanitaire, la plupart des Algériens ne pourront pas voyager en Europe faute d’avoir choisi le « bon » vaccin, à savoir un des vaccins fabriqués en Europe et aux Etats-Unis. Seuls ceux qui ont eu la chance, ou le courage, de se faire vacciner avec le suédo-britannique AstraZeneca auront le sésame de franchir la frontière vers le vieux continent.

Alors que l’Algérie semble définitivement opter pour les vaccins chinois et russes, l’agence européenne du médicament a décidé de ne pas reconnaître les voyageurs étrangers menus de certificats de vaccination avec le russe Spoutnik-v ou les chinois Sinopharm et Sinovac.

Abordant la question dans une interview à TSA, le Pr Kamal Sanhadji, président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), déclaré que

«Mis à part d’AstraZeneca, les autres vaccins qui existent en Algérie ne sont pas reconnus par l’Union européenne mais le sont par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). »

« Pour les voyages, les pays sont souverains et autonomes de décider des particularités d’entrée sur leur territoire. Mais on voit bien que c’est plutôt une question d’ordre stratégique, politique et commercial. »

Sur un ton optimiste, il ajoute : « Je pense que ces vaccins vont à moyen terme être reconnus par l’UE. La stratégie est de laisser les vaccins européens et autres se commercialiser un peu plus dans le temps, et quand ils seront bien placés sur le marché, il y aura les autorisations pour les autres vaccins.»

« Ce qui est certain c’est qu’il y en aura pour tout le monde, car il y a encore beaucoup de monde à vacciner. Il est dans l’intérêt de tous que la vaccination touche tous les pays sinon on assistera à un retour de manivelle (pour les pays développés). »

Estimant la situation pandémique en Algérie plutôt stable, Sanhadji s’inquiète du nombre «assez élevé» des décès «un chiffre constant qui n’a pas baissé bien que le nombre des contaminations ait connu une décrue. » Pour lui la principale explication est l’agressivité du variant Delata.

 « Avec le variant Delta, le taux de l’immunité collective qui était calculé auparavant à 20 millions de personnes à vacciner, il va falloir vacciner 35 millions d’Algériens, » a, encore, affirmé.

«Ce n’est donc plus 45 millions de doses dont on aura besoin, il va falloir avoir entre 75 et 80 millions de doses.»

«Aussi, il faudrait penser à administrer une 3e dose pour les patients âgés, fragiles et immunodéprimés. En sus de l’acquisition de vaccins en quantités importantes, le mois prochain, il y a aussi la production nationale du vaccin par Saïdal à Constantine.»

Synthèse : Sid Ali

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