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Après une traversée illégale de la frontière algérienne : l’opposant tunisien Saïf al-Din Makhlouf arrêté

Le député tunisien Saïf al-Din Makhlouf, fuyant une condamnation à sept mois de prison, a été arrêté par les services de sécurité à l’aéroport d’Annaba alors qu’il tentait de quitter le territoire algérien de manière illégale.

La radio tunisienne “Mosaïque FM”, citant des sources non anonymes, a rapporté que les agents de sécurité de l’aéroport d’Annaba ont arrêté Saïf al-Din Makhlouf, la semaine dernière alors qu’il s’apprêtait à voyager en Turquie puis au Qatar. La justice algérienne lui reproche “d’avoir franchi la frontière de manière illégale et d’avoir en sa possession des documents de voyage falsifiés en raison de l’absence de tampon d’entrée algérien sur son passeport”.

L’arrestation de Saïf al-Din Makhlouf en Algérie survient quelques jours après le rejet par la justice militaire tunisienne d’un appel qu’il avait déposé contre une condamnation à sept mois de prison dans l’affaire connue sous le nom d'”incident de l’invasion de l’aéroport”.

Aucune réaction officielle algérienne n’a été enregistrée pour l’instant. La question est de savoir quelle serait la décision des autorités algériennes à son égard et si il va être extrader vers la Tunisie conformément aux dispositions de l’accord judiciaire entre les deux pays.

En janvier dernier, le Parlement tunisien a approuvé un accord sur l’extradition des criminels entre l’Algérie et la Tunisie, signé le 15 décembre 2021, la ratification ayant été retardée du côté tunisien en raison de la dissolution du Parlement en juillet 2021.

Saïf al-Din Makhlouf est connu pour ses critiques virulentes contre le président tunisien Kaïs Saïed et ses positions que certains observateurs de la scène tunisienne considèrent comme des tentatives spectaculaires pour attirer l’attention et susciter la controverse.

En février 2023, la justice militaire tunisienne a condamné Makhlouf à sept mois de prison pour avoir semé le trouble à l’aéroport de Tunis-Carthage et attaqué des agents de sécurité.

Le chef de la coalition El karama (Dignité) a également eu des démêlés judiciaires après avoir été reconnu coupable de “porter atteinte à la moralité de l’armée” suite à des altercations verbales avec des juges au tribunal militaire de Tunis en 2021, connues sous le nom d'”affaire du col rouleur”.

La coalition El karama était l’un des principaux soutiens du mouvement Ennahdha islamique et a approuvé diverses décisions de ce dernier tout au long de la décennie qui s’est achevée avec les mesures prises par Kaïs Saïed le 25 juillet 2021, y compris la dissolution du Parlement tunisien.

M.B

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