«La libération des détenus d’opinion du Hirak est un geste d’apaisement attendu du président du République et donne l’espoir d’une perspective d’ouverture politique plus large », estime l’ancien ministre et diplomate Abdelaziz Rahabi dans une déclaration postée sur sa page Facebook.
Pour Rahabi, l’un des activistes politiques les plus mesuré, il s’agit d’une opportunité qu’il faut saisir par les pouvoirs publics «pour que la privation de liberté pour l’expression d’une d’opinion ne se reproduise plus dans notre pays. Il appartient à l’Etat de veiller à la préservation du droit du citoyen à la liberté et à la dignité », recommande l’ancien ministre.
« En toutes circonstances, seuls le dialogue, la concertation et le respect mutuel sont de nature à établir la confiance, à assurer la stabilité et à favoriser l’avènement d’une Algérie plus juste et plus forte », a-t-il conclu.
La position de l’ancien diplomate reflète l’avis d’une large partie de la classe politique, dont les partis réunis sous la férule des «Forces nationales pour la réforme». Le parti Jil Jadid de Soufiane Djilali, n’est pas, non plus, loin de penser la même chose.
La décision du président de la République de gracier les détenus «politiques» est perçue comme un signal à la direction de l’opposition d’une manière générale et de ceux qui ont fait de la question des libertés leur principal cheval de bataille à l’instar du «pôle de l’alternance démocratique.»
A la veille du 2e anniversaire du Mouvement populaire pour le changement (Hirak), le monde de la politique, pouvoir et opposition, s’agite dans tous les sens, dans une course effrénée à qui arrive le premier.
D’un côté, le pouvoir cherche à mettre sous son aile le plus grand nombre possible d’acteurs politiques sous une forme d’adhésion à ses échéances. Pour une partie de l’opposition, la seule solution possible reste l’organisation d’une période de transition. Autrement dit : on efface tout et on recommence.
Hamma Sadek